Samedi 09 Août - Depuis Salta vers Cachi
Pour m'éviter 20h de bus ou une journée entière dans l'avion, j'ai opté pour le vol direct Iguazu / Salta du samedi après-midi. Arrivée à Salta vers 15h, location d'une voiture directement a l'aéroport et je prend la route direct, en direction de Cachi. Moi qui pensais tracer tout droit sans m'arrêter et confirmer ainsi que les journées de transport sont nazes, j'ai été très agréablement surprise par cette route. A peine sortie de la ville, j'emprunte une petite route qui longe une rivière. Quasi asséchée la rivière, ce n'est pas du tout la saison des pluies. Petit a petit les bords se font de plus encaissés, je quitte la plaine et me retrouve en zones quasi montagneuses.
Puis carrément montagneuses ! Ça grimpe ça grimpe, la route est plutôt pas mal, elle n'est pas goudronnée seulement sur une partie. J'avance lentement, je passe mon temps à regarder par la fenêtre et à m'arrêter prendre des photos. Les paysages changent très souvent, quand soudain, ça y est, je vois mes premiers cactus !
Je profite vraiment à fond des paysages, le soleil qui descend donne des couleurs très jolies à ces roches dans les tons rouge et ocre. Ça grimpe encore, jusqu'à passer le col, à 3457m d'altitude. Le vent commence à être frisquet mais c'est encore tenable.
De l'autre côté du col, ça ne redescend pas tout de suite. Je traverse d'abord une sorte de plaine immense entourée dans le lointain de montagnes, qui d'un côté ont encore de la neige au sommet ! La plaine fait partie du parc des Cordones, du nom des cactus par ici. Et effectivement, c'est rempli de cactus. Dommage pour moi, le soleil disparaît derrière les montagnes et je ne peux donc pas aller faire un tour dans ce parc.
Je continue mon chemin, direction Cachi donc pour une nuit a l'hôtel avec en guise de dîner des empanadas, une des spécialités de la région, miam ! J'aurai mis quasi 4h à faire la route, en prenant mon temps donc.
Dimanche 10 Août - Valles Calchaquies
Histoire de me dégourdir les jambes avant de reprendre la voiture, je suis les indications de mon hôtelier et me dirige vers le mirador qui donne sur la ville. En fait de mirador il s'agit d'un cimetière, situé sur une colline pour aider les morts à rejoindre le ciel, véridique ! Et effectivement on a une vue sympa, pas que sur la ville mais sur la vallée qui l'entoure et les montagnes au loin.
Ensuite, de retour dans ma petite golf, en direction le sud. Et quelle route je retrouve ? La mythique Ruta Nacional 40 ! Cette route qui traverse l'Argentine du nord au sud et que j'avais déjà empruntée du côté de la région des lacs. Côté paysage, toujours des montagnes, mais rien à voir avec la Patagonie. Ne me demandez pas de choisir, c'est impossible... Même si elle s'appelle RN, elle n'est pas bitumée sur cette partie (l'est elle plus au nord ?), je me retrouve donc à une allure pépère, parfait pour profiter des paysages et faire de nombreux arrêts photos.
Et quand je dis nombreux, je veux dire vraiment nombreux ! Je m'arrêtais tout le temps, parfois moins de 500m après une pause photo. Pour prendre de la hauteur et quitter la route je grimpe le long d'un chemin en haut duquel se trouve une croix (plus près du ciel encore une fois ?). Ça valait la grimpette, même si je regrette ma casquette laissée bêtement dans la voiture. Ça tape et il n'est même pas midi. Je reprends, ça tape, il n'est même pas midi et C'EST LE PLEIN MILIEU DE L'HIVER !!! Je n'ose pas imaginer ce que ça donne en janvier.
Je continue toujours le long de la RN40, a chaque virage le paysage change, les couleurs / formes / tailles des montagnes autour se transforment au fur et à mesure.
À un moment je bifurque, quitte la RN40 au niveau de Molinos pour me rendre à Colomé. Selon le lonely, la route est superbe et au bout se trouve une bodega (on dirait un château par chez nous, rapport au vin) sympa. Alors je confirme, la route est top ! Rien que pour ça, le détour en vaut la peine.
Arrivée à Colomé, je suis les panneaux et tombe sur la bodega. Wouahou. Les vignes en plein milieu des paysages devant lesquels je suis passés ça a quelque chose de magique. La bodega est vraiment bien située. Je ne sais pas comment mais j'arrive a ouvrir le portail du domaine et entre. Personne... Moi qui me faisais une joie d'une bonne salade bien fraîche, je me contenterai du sandwich acheté avant de quitter Cachi.
Pour revenir vers la RN40, j'ai la flemme de revenir sur mes pas. J'étudie mon GPS et il m'indique un chemin qui me permettra de rejoindre la route nationale plus au sud. Go ! Toujours sympa, je traverse des étendues de vignes, vois des paysages équivalents à ceux déjà croisés, avec la particularité d'avoir de l'eau dans les cours de rivière. J'espère juste que je ne devrai pas le traverser... Quelques kilomètres plus loin, verdict : oui je dois le traverser et avec ma golf pourrie, c'est mission impossible ! J'hésite a suivre encore une autre route, mais finalement je rebrousse chemin, pas envie de me retrouver bloquée encore une fois.
Je retrouve donc la RN40 au niveau de Molinos, et jusqu'à la fin de cette journée ne la quitterai plus. Pas comme s'il y avait beaucoup de choix dans le coin. Et la route principale est juste magnifique. De nouveau les paysages défilent, et changent du tout au tout. Vraiment, c'est difficile de ne pas s'arrêter partout !
A un moment, je fatigue de la route, du soleil, de la chaleur, et décide d'une pause. Si j'en crois mon GPS, je peux m'accorder 40min de break sans soucis (= sans me retrouver coincée de nuit dans ces coins sans âme qui vive et sans aucune lumière à des kilomètres). C'est donc chose faite, je m'installe confortablement, le vent qui souffle la haut suffit juste à calmer la chaleur du soleil. Je fais sensation... Quasiment toutes les voitures ont ralenti en voyant la voiture seule sur la route, et sont reparties quand je leur faisais signe que tout allait bien.
Les paysages défilent encore, je ne m'en lasse pas. Les roches sont plus ou moins rouges, parfois beiges, souvent acérées, voire même très acérées, on les appelle d'ailleurs les flèches.
Sur la fin, au loin sur la gauche de la route apparaissent des montagnes très rouges. Un effet d'optique du au soleil qui se couche ou couleur naturelle ? Je ne le saurai pas mais c'était très beau.
Subitement, la RN40 se couvre de bitume, et c'est donc paisiblement que je parcours la dernière dizaine de kilomètres pour rejoindre Cafayate, alors que le soleil a déjà disparu derrière les montagnes.