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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 16:30

Lundi 11 Août - Quilmes et la Quebrada de Cafayate

Départ vers 9h30 de Cafayate (grasse mat de dingue !), direction toujours plus au sud, vers la province de Túcuman. Je suis bien dans une région vinicole, il y a des vignes partout. Je ne suis pas une spécialiste de la culture de la vigne, mais je remarque que tous les plants poussent en "pergola", soutenus pas des filins à environ 2m de hauteur. Mais je ne sais pas pourquoi... Et toujours en fond ces montagnes impressionnantes.

Au bout d'environ 1h de route (oui, je profite de ce qui m'entoure, pour une fois) j'atteins les ruines de Quilmes. Quand je rentre sur le site, on me dit que le guide vient juste de partir avec quelques personnes. Quel dommage. Pour ceux qui ne suivraient pas, ceci est ironique, je viens pour le site, son ambiance et le décor, plus que pour la partie culturelle (cherchez un autre blog pour des infos culturelles !). Pas trop envie de me balader entre les ruines pour l'instant (aucune idée de ce que sont ces ruines, mais on devine les murs de pas mal d'édifices, ça m'a fait penser à un site picte que j'avais visité en Écosse), donc je me dirige tout de suite vers le point de vue nord. Le sud sera le suivant ! En prenant de la hauteur, le point de ce sur le site est bien plus intéressant.

Mais ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est à la beauté du reste, le site en lui même est bien, mais ces plaines immenses bordées de montagnes, c'est dingue. Plus je grimpe, plus le panorama devient impressionnant. J'atteins des ruines en hauteur, pensant que ce serait la fin du chemin.

Fort heureusement, je me trompais ! Je continue donc de monter, encore et encore, jusqu'à voir ces ruines d'en haut (une sorte de fort si j'ai bien suivi). Et là un panneau annoncé la couleur "fin du chemin habilité".

Oui mais... Le chemin semble continuer, non ? L'appel du chemin qui monte et de la vue depuis la haut sera le plus fort, je continue donc. Perso je ne vois pas trop de différence entre le chemin habilité et l'autre, ou alors ils ont décidé qu'à partir de maintenant ils ne le maintiendraient plus ? Bref, je grimpe donc. Et a un moment, je bifurque, et me retrouve au milieu du cirque qui surplombe le site. Moment bienvenu pour une petite pause, seule au monde.

Je continue, et découvre avec surprise que j'ai rejoint le haut du chemin de la vue sud ! Avec là aussi le panneau qui annonce la fin du chemin habilité. Ce qui me permet d'avoir de nouvelles vues sur les ruines, mais aussi sur les montagnes de l'autre côté, tout aussi majestueuses que leurs voisines.

Une fois en bas, cette fois je parcours de long en large les ruines, je m'y perds même ! La flemme de rejoindre un groupe avec un guide, j'étais tellement toute seule la haut (pas croisé une âme qui vive sur tout le chemin) que l'idée d'être entourée ne m'a pas du tout attirée.

Retour donc a la voiture, pour reprendre la RN40 (toujours elle !) en sens inverse, et retrouver Cafayate. Mais je ne m'y arrête pas, je bifurque en direction de Salta et la Quebrada de Cafayate. La quoi ? Vous verrez direct avec les photos ;) pour info, Quebrada veut dire cassure en espagnol.

De nombreuses pauses photo vont entrecouper ma route, mais aussi des petites balades. J'en commence une au niveau du km17, où se trouve le lit d'un cours d'eau, sec à cette période de l'année. Il doit être impressionnant en période de pluie vu la largeur de son lit, mais surtout vu son effet sur les falaises / montagnes environnantes.

Le but de ma ballade, remonter ce cours d'eau (sans eau donc) pour voir de plus près les roches alentour. C'est juste fou, ces formations rocheuses tout autour de moi. Je marche, et marche encore.

Et marche toujours, je quitte le lit de la rivière pour me rapprocher des parois, continue a les suivre, puis veux revenir vers le centre. En bref, je marche où je veux, comme je veux, de toute façon il n'y a personne et la seule chose interdite est d'escalader les roches. Par contre il fait chaud, très chaud et je redoute l'insolation. Je me suis forcée à boire de l'eau toutes les 5 minutes, autant vous dire que j'avais le ventre comme un ballon de baudruche que je suis revenue sur mes pas. Et merci la casquette ! Au bout de cette marche, une superbe vue sur les montagnes du fond, invisibles depuis la route. Wouahou, ça en valait la peine.

Je reviens ensuite sur mes pas et finis par petit déjeuner a l'ombre d'un arbre (le seul ?) à l'entrée de la gorge, j'avais bien besoin d'un petit break.

Je reprends la route, et les pauses photo qui vont avec. Chaque virage, chaque centaine de mètres parcourus donne un nouveau point de vue sur les alentours. Et tout change subitement d'une seconde à l'autre !

Pour me dégourdir les jambes, je suis la même méthode qu'au km17, mais cette fois au 28 : remonter un cours d'eau à sec (j'en ai raté un autre, je ne sais plus à quel niveau, si c'était avant ou après le 28). Je marche moins loin cette fois, mais ça n'en est pas moins joli. Et je m'amuse avec mon retardateur !

Ensuite, rebelote, voiture / pauses photo. Même quand on pense que ça y est, il n'y aura rien de nouveau, ou rien de plus beau que ce qu'on a déjà croisé, paf, un virage et l'envie de s'arrêter revient !

Quelques sites sont bien annoncés, comme par exemple des roches qui ont une forme particulière, ou des points de vue spécifiques. Par exemple le sapo (crapaud) ou la vue depuis les trois croix (tres cruces).

Arrivée près du km47, d'autres sites connus sont indiques, comme par exemple l'amphithéâtre. Ce lieu permet de se rendre compte de manière spectaculaire de l'effet de l'eau sur la roche. Il s'agit d'un gouffre vertical de plusieurs dizaines de mètres, presque circulaire à sa base. Je préfère les vues depuis la route ou le km17 personnellement, mais c'est quand même pas mal.

Juste en suivant un autre site iconique, la gorge du diable (Garganta del diablo). Même chose que l'amphithéâtre, mais moins large, et sur plusieurs niveaux. Avis aux courageux qui veulent grimper jusqu'aux niveaux supérieurs ! J'y suis allée, mais ne faisais pas la maligne en redescendant...

Retour ensuite au combo route / pauses photos. Je voulais trouver un endroit sympa pour le coucher du soleil. J'ai suivi un petit chemin non indiqué à un moment, la vue était effectivement sympa, mais il faisait un peu trop frais pour moi.

Et je me suis aussi dit qu'il vaudrait mieux que je profite de la lumière pour continuer la route. Salta est encore relativement loin. De la même façon qu'on entre dans la Quebrada sans faire attention, on en sort sans s'en rendre compte. Direction Salta, ou plutôt General Güemes, pour une soirée chez un de mes collègues. Au menu, des empanadas excellentes à foison et un superbe asado, le tout dans une très bonne ambiance avec des membres de sa famille. Merci Ismael !

Mardi 12 Août - La route du train des nuages et Salinas Grandes

Départ de Güemes, direction Salta puis la RN51. En fait cette route suit la trace des rails du train des nuages (tren a las nubes). Il est possible de faire un A/R en train, ou de faire des circuits avec l'aller seulement, mais les départs ne se font qu'un jour par semaine (deux en pleine saison je crois) et en ce moment c'est le samedi. Donc tant pis ! En plus il y a eu des soucis sur la ligne il y a un mois ou deux, et je ne suis même pas sûre que le train roule de nouveau. Mais pas grave, le circuit je le ferai en voiture, avec autant de pauses que je veux.

C'est avec grande surprise que je découvre qu'une petite partie seulement de la route n'est pas bitumée. Le reste, ça avance tout seul ! À certains endroits il n'y a de la place que pour un seul véhicule, forcément je tombe sur un camion à ce moment là. Marche arrière, je me plaque contre le rocher et le laisse passer. Le chauffeur me remercie et me fait de grands signes. Moi pas comprendre, je repars. Note pour plus tard, quand un chauffeur de camion que tu laisses passer te fait de grands signes, ça veut dire qu'il y a un autre camion derrière...

Mis à part ça, aucun souci sur la route, toujours très belle (faut chercher pour trouver un coin moche par ici). Contrôle policier, ne pas oublier son passeport ! Petit à petit ça grimpe, jusque 4100m d'altitude selon mon GPS. GPS qui ne me sert à rien d'autre car il ne connaît pas de ville dans le coin. Pourtant il y en a, mais je ne sais pas sous quels noms elles sont répertoriées.

Une fois là haut, on oublie le bitume, place de nouveau à la piste. Derrière le col il n'y a pas vraiment de descente, c'est une sorte de plaine immense à environ 3400m d'altitude, toujours bordée de montagnes plus hautes. J'arrive à la ville de San Antonio de los Cobres, que je ne fais que traverser, en direction de l'ouest. C'est un petit détour que je fais pour atteindre la Polvorilla, un pont sur lequel passe le train aux nuages, à 4200m d'altitude. L'architecture est impressionnante, perdue là haut au milieu de nulle part.

Je retrouve de nouveau San Antonio de los Cobres et bifurque cette fois plein nord. Une fois quittée la ville, une impression d'immensité est présente : la route file à perte de vue devant et derrière, avec des plaines de chaque côté, et toujours en fond les montagnes. Je profite de ce calme pour une pause déjeuner en bord de route.

Ensuite, retour à la voiture, je trace tout droit. Jusqu'à une fourche en Y... À gauche la RN38, à droite la RN40. Euh... Je prends vers où moi ?? Je reste indécise environ 5 minutes devant l'embranchement, essaie de voir sur mon GPS de quel côté prendre, mais comme je ne sais pas où se trouve exactement le lieu que je souhaite visiter, ça va être à pile ou face. Quand soudain, apparaît derrière moi un minibus. Chouette des touristes ! Ils vont forcément là où je vais. Je leur fais signe, ils s'arrêtent et me disent de les suivre. Go ! C'est parti pour 1h30 de piste à vive allure (moyenne 90km/h je pense), faut s'accrocher. Adieu les pauses photo, pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquent. Ah si, le van s'arrête juste à l'approche d'un groupe de guanacos et d'un autre de lamas.

On rejoint la RN51 au niveau du km93. Je ne saurai pas expliquer la route suivie, au départ à chaque fourche on prenait la branche de gauche. Mais à un moment on a tourné à droite à 90 degrés ! Bref. On est enfin sur l'asphalte, ça fait du bien. Et on arrive enfin, pas moyen de le louper. Où ? Aux Salinas Grandes !

De part et d'autre de la route se trouve une étendue blanche, une croûte de sel à perte de vue. Ils en récoltent d'ailleurs, mais une partie est prévue pour les touristes, on peut marcher sur le sel, prendre des photos assez marrantes en perspectives (seule c'est moins évident...). Le soleil et les alentours blancs sont féroces pour les yeux, mais c'est supportable avec des lunettes de soleil. Je reste un moment là, besoin de prendre l'air et de me dégourdir les jambes.

Puis retour en voiture, cette fois à mon rythme. Je ressors enfin de cette plaine en altitude, en passant un nouveau col. Derrière, une route de montagnes qui n'en finit plus (heureusement en bitume), mais qui laisse place à de belles vues, et maintenant je peux de nouveau faire des pauses photos, yes ! On peut voir des nuages qui sont descendus plus bas dans la vallée, vers où je me dirige, brrrr ça va cailler ce soir.

J'atteins ensuite la ville de Purmamarca, avec son fameux cerro de 7 colores (la colline aux 7 couleurs). Je descend de voiture avec ville objectif de prendre la colline en photo, mais impossible de trouver un joli point de vue, le village est juste en dessous et beaucoup trop proche. Je me retrouve à marcher un peu pour m'en éloigner, et finalement prend le sentier des 7 couleurs, qui fait le tour de la colline. Ça commence à fraîchir avec le soleil qui disparaît derrière les montagnes, alors je le fais au pas de course (forcément, j'ai laissé mon pull et ma veste dans la voiture !). Mais pas mal, et surtout ça fait du bien après la journée passée à conduire.

Ensuite, j'enchaîne encore quelques kilomètres jusqu'au village de Tilcara où je vais passer la nuit. Dîner en ville avec le test des humitas (mélange de fromage de chèvre et de tomates enveloppé dans des feuilles de mais et ébouillanté, ou cuit à la vapeur ?), et une salade de fromage de chèvre au quinoa, une des bases de la nourriture de la région. S'ils savaient que le quinoa est la nourriture des bobos parisiens depuis quelques temps...

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