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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 12:00

Quoi de mieux pour commencer ces vacances qu’un séjour sur l’île des dieux? En fait j’avais prévu Java pour commencer mais des soucis de correspondance dans les vols d’Igor ont changé mes plans. Mais pas de soucis, Bali était prévu dans mon planning!

Vendredi 11 Avril – En route pour Bali

Alors qu’Igor en est encore à Jakarta, j’atterris à Denpasar et rejoins notre hotel à Seminyak. Ceux qui s’attendent à ce que je vous raconte nos retrouvailles enfiévrées sur le tarmac de l’aéroport en seront pour leurs frais : un rhume carabiné qui empirait de jour en jour depuis le mardi de la semaine précédente n’a pas supporté la clim de l’avion et m’a clouée au lit! C’est donc endormie et moyen en forme que j’ai retrouvé Igor mais don’t worry, le lendemain ça allait déjà mieux.

Samedi 12 Avril – Le sud à Seminyak

Il faut dire qu’on a fait la grasse mat jusqu’a 15h!! Il ne faut pas oublier que ce sont les vacances et que dans le programme que nous avons plus ou moins fixé, de nombreux réveils aux aurores sont à prévoir. Mais ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler d’office l’intégralité du programme, sinon vous ne lirez jamais la suite de mes posts! Et je n’aime pas écrire pour rien...

Donc réveil à 15h, direction le bord de mer pour prendre un « petit-déjeuner » en profitant de la plage de Seminyak où se déroulent des rouleaux plus ou moins impressionnants que prennent plaisir à défier des surfeurs eux aussi plus ou moins impressionnants. Pour avoir fait trempette le weekend précédent sur cette même plage (et oui! J’ai passé 2 jours à Bali une semaine auparavant! Je n’en ai pas parlé ici par manque de temps et aussi – ou plutot surtout –  parce que ce séjour n’a rien eu de particulièrement intéressant pour vous… grosses soirées les vendredi et samedi et glandouille la journée pour se remettre de ces soirées…), je peux vous dire que ces vagues sont assez puissantes et je comprends pourquoi tous les ans il y a des accidents ici.

Ensuite, direction le Ku-De-Ta (et dire que comme une inculte je pensais que ça s’écrivait Coup d’état!), bar branché sur la plage, pour profiter du coucher de soleil. Déception de ce coté là, des nuages particulièrement pervers ayant décidé de se placer juste devant le soleil… Pour finir la journée, restau de poissons/fruits de mer les pieds dans l’eau ou presque, sur la plage de Jimbaran au sud de Seminyak. Miam! Dernière nuit à Seminyak et fin de la glandouille, c’est qu’il nous reste plein de choses à découvrir…

Dimanche 13 Avril – Voyage vers Ubud et ses environs

L’objectif du jour : rejoindre la ville d’Ubud située plus au nord au centre de l’ile. Et bien c’est pas gagné! Il nous a tout d’abord fallu rejoindre le centre de Kuta pour accéder au terminal des bémos (sortes de taxis collectifs poussifs) qui nous a déposé à Denpasar où nous avons du prendre un autre bémo pour changer de terminal pour enfin prendre un autre bémo en direction d’Ubud. Avec à chaque fois un marchandage sur le prix des billets et une frayeur à Denpasar quand le chauffeur ne voulait pas nous emmener à Ubud sous pretexte du manque de passagers (il n’y avait que nous en fait). Mais on arrive enfin à destination. A noter sur la route la rencontre avec une femme assez agée d’origine européenne qui s’est perdue à Bali depuis 17 ans… brulée par le soleil elle ne voyait pas d’intérêt à retourner chez elle… une vision de ce qui m’attend dans le futur? Non je ne pense pas…

Nous voilà donc à Ubud, ville connue pour ses artistes et ses galeries d’art à tous les coins de rue. Mais plus que des artistes, ce qu’on trouve à tous les coins de rues est un nombre impressionnant d’indo envahissants qui souhaitent nous servir de chauffeur à grand renfort d’interpellations « transport Mister? » et de grands gestes des mains mimant la prise d’un volant imaginaire! Se pose la question du transport justement, comment allons-nous découvrir les environs d’Ubud? A pied? Trop lent et les distances sont trop grandes. En vélo? Trop crevant, le coin étant valloné. En mob? Eureka!


J’avais déjà testé le deux-roues la semaine précédente (toujours à Bali) mais seulement en tant que passagère (avec Anatole aux commandes de pas n’importe quelle moto : une Tiger! J’avoue que je ne connaissais pas cette marque avant ce jour… honte sur moi). Pour simplifier au max les choses, Igor n’ayant pour sa part conduit qu’une fois une mob, on loue des automatiques… et nous voila partis!


2h de ballade dans la partie située à l’est d’Ubud, à tourner au milieu des rizières, empruntant chaque chemin rencontré. Ces tours et détours nous auront fait passer moultes fois devant un certain temple qui se retrouvait toujours sur notre route! Le soleil se couchant nous a forcés à rendre nos montures pour passer une soirée agréable dans la ville (à noter, les cartes de la ville ont une fâcheuse tendance à posséder des échelles glissantes…), suivie du retour dans notre hotel au milieu d’une rizière. Mais le virus de la conduite nous aura piqués…

Lundi 14 Avril – En route vers le Mont Batur

Dès le matin, on laisse nos sacs trop encombrants en dépôt à notre hotel (encore merci au Jati Home Stay pour leur accueil et leur aide!) et nous partons sac au dos en direction du Mont Batur, au nord de l’ile. Comment? Mais en mob of course! Quand je vous disais qu’on y prend gout!

On quitte donc Ubud et décidons de prendre le chemin des écoliers pour nous rendre au pied du Batur. Nous passons donc toute la journée sur des routes transverses en nous arrêtant dès qu’on trouve un point de vue intéressant. Et il y en a eu beaucoup! Il faut dire que cette portion de route est entourée de rizières étagées ou s’activent de nombreux paysans et presque chaque virage se prete à une pause contemplative.


Petite pause sur la route dans une petite gargotte (warung) pour remplir le petit creux qui de faisait ressentir après toute cette route. Un bon nasi goreng (riz frit) et ça repart!

On aura parfois eu besoin de l’aide d’autochtones pour trouver notre route mais nous sommes finalement arrivés à bon port, juste avant le coucher du soleil, ce qui nous a permis également de profiter de la vue sur le lac Batur juste avant de rejoindre notre hotel. Pour le rejoindre justement il a fallu emprunter une route descendant en lacets jusqu’au lac, route empruntée par de nombreux camions, ce qui donne lieu à deux comportements :
     - ceux qui montent luttent et font rugir leur moteur en dispersant des fumées nauséabondes à une allure de fourmi
     - ceux qui descendent freinent à peine et foncent à vive allure en sens inverse et manquent à chaque virage de se prendre un camion qui arrive en face.

Mais aucun accrochage à signaler fort heureusement!


Et vous vous dites surement qu’après cette journée sur la route on a pris un repos bien mérité à l’hotel autour d’un bon dîner? Que nenni! Après avoir marchandé le prix de la voiture et du guide qui nous mènera le lendemain matin au sommet du Mont Batur, on a ré-enfourché nos bolides et nous sommes dirigés vers un autre village au bord du lac pour y déguster du poisson tout droit peché du sus-mentionné lac. En tournant un peu en rond avant d’y accéder, les notions de distance des indos étant plus qu’aléatoires… Mais quel délice à l’arrivée! Un poisson grillé et cuisiné avec une sauce à l’ail et au beurre, un vrai régal. Igor aura par la suite cherché à retrouver un poisson à la hauteur de celui-là au cours du voyage sans jamais y parvenir…

Mardi 15 Avril – Ascension du Mont Batur et voyage vers Tabanan

Réveil aux aurores. Que dis-je! Bien avant l’aurore puisque le but de l’ascension du Batur est de parvenir au sommet et d’y assister au lever du soeil. Donc lever à 3h30 pour nous permettre de grimper là-haut avant 6h20, heure à laquelle pointent les premiers rayons. Pour info, le Gunung Batur culmine a 1717m d’altitude alors que le lac se situe à m, ce qui nous offre m de grimpette, parfait pour les 2h allouées.

Nous revêtons pour cette occasion nos pulls et vestes (première fois depuis mon arrivée en Indonésie!), je n’oublie pas d’enfiler également mon attelle pour minimiser le risque de re-craquage de cheville (pas du tout envie de revivre la galère d’il y a quelques semaines pendant mes vacances!) et nous nous retrouvons en compagnie d’un couple d’Indiens dans un minibus nous menant au départ de la rando. Nuit noire, plusieurs groupes de touristes tous accompagnés de leur guide nous croisent, on aurait presque pu y aller à l’arrache et suivre de loin les autres groupes! La lampe frontale de compet’ qu’a acheté Igor avant de venir me sera bien utile (merci beaucoup!) et fera rêver l’Indienne nous accompagnant…

Nous voilà donc partis pour 2h à suivre notre guide indo tout bien emmitouflé dans sa grosse veste (qu’il ne quittera pas même lorsque le soleil sera levé et qu’il fera bien chaud!). Pauses régulières qui rendent cette rando tranquille, pas de problème de cheville à noter, et nous voilà au sommet avec 30minutes d’avance sur le soleil. A noter lors de la montée un groupe de Russes un peu bizarre qui grimpaient… en tongs!

Pendant que nous nous installons au niveau du point de vue, notre guide nous prépare le petit-déjeuner : œuf bouilli et petit pain aux bananes cuites. Ça fait du bien après ces efforts! Mais la récompense supreme c’est tout de même le spectacle qui s’offre à nous lors du lever du soleil, les rayons dévoilant peu à peu des paysages à demi caché par un tapis de nuages qui va petit à petit disparaître sous l’effet de la chaleur. Au loin, on aperçoit le Rinjani de Lombok (famous volcano qu’Igor regrettera beaucoup de ne pas avoir escaladé), le Mont Agung (plus grand volcan de Bali), le lac Batur à nos pieds… grandiose.


Une fois le soleil assez haut débarque une joyeuse troupe de singes venus quémander les restes des repas des touristes! Les peaux de banane font le bonheur de leurs estomacs gourmands, tandis que leurs frimousses font celui des photographes présents.

 


Mais la ballade ne s’arrête pas là, nous repartons donc tous les 5 en direction du mont voisin (rassurez vous, pas de dénivelé important cette fois). Le chemin emprunté change d’aspect selon où nous nous trouvons : de chemin étroit de terre entouré de bruyères, il s’élargit par endroits et se transforme en chemin de sable noir. Ça donne d’ailleurs lieu à des glissades plus ou moins contrôlées! Le but de ce deuxième point de vue? La vision imprenable sur les restes des éruptions précédentes du volcan. Un paysage lunaire s’étale sous nos pieds, formé de monticules de roches volcaniques et de sable noir.


Tout autour de nous s’échappent de la terre des fumerolles plus ou moins importantes qui indiquent la présence de sources chaudes, où il est possible de se faire cuire le petit-dej (enfin, en théorie vu que le notre a été préparé dans une cuisine plus traditionnelle). Le soleil commence à monter dans le ciel et la chaleur à se faire ressentir, il est temps de quitter nos vestes et pulls, sauf pour notre guide, toujours recouvert des pieds à la tête : même sa capuche ne le quitte pas!


Il est ensuite temps de redescendre, trajet qui ne sera pas de tout repos pour Igor et moi… Ma cheville, fatiguée de la montée, me fait bien comprendre qu’il faut que je fasse bien attention à elle dans la descente. C’est donc à une allure bien faible qu’on descend, Igor devant moi me servant de canne à chaque instant : je ne sais pas si vous imaginez le calvaire que ça a du être pour lui! Mais grâce à cette attention, aucun problème à signaler.


Retour donc ensuite à l’hotel où nous retrouvons nos scooters que nous reprenons en main tout de suite pour pouvoir arriver à Ubud à temps pour le fin de la location. Pas de pause paysage en chemin, nous prenons la route directe et arrivons pile à 12h30 pour rendre, la mort dans l’âme, nos fidèles destriers… Nous voilà redevenus piétons, mais pas pour longtemps. Nous avons prévu de dormir ce soir là dans un hôtel sur la cote sud-ouest de Bali du coté de Tabanan. C’est ce que nous disons à l’indo qui nous servira de taxi avec qui nous marchandons le prix de la course (« on va pres de Tabanan/Tanh Lot »). Le temps de récupérer nos sacs au Jati Home Stay et il ne reste plus qu’à se la couler douce en pensant avec délice à la piscine de l’hotel que nous avons choisi…

Un peu plus d’une heure de route après, nous voila arrivés au centre de Tabanan, ne reste plus qu’à expliquer au conducteur où se situe notre hotel plus exactement (environ une dizaine de kilomètres plus loin). Et là c’est le drame. Impossible de faire comprendre à cet âne buté que l’hôtel est à peine plus loin niveau distance que le temple de Tanah Lot où il veut nous emmener! Il panique complètement et se met presque à pleurer en répétant sans nous écouter qu’on essaie de le voler, qu’on lui a promis d’aller à Tanah Lot, que là où on veut aller il ne connaît personne (il aurait pu faire demi tour ensuite… no comment). On lui offre plus d’argent pour nous emmener jusqu’à complète destination, mais rien n’y fait. On finit par sortir en plein milieu de la ville, passablement énervés. On y était presque pourtant à cette piscine!

Après appel à l’hotel et attente sous le soleil au bord d’une route très passante, ceux-ci nous arrangent le transport jusqu’à chez eux (moyennant finance of course). Enfin la piscine est à nous! Et ça fait du bien. On avait prévu ensuite de rejoindre le temple de Tanah Lot par la plage (6 km) mais le manque de temps et surtout la marée haute recouvrant le sable nous en empêche. C’est donc avec une voiture de l’hotel que nous nous y rendons.Un peu à la boure, il faut qu’on se depeche de rejoindre le site qui se situe derrière un bric à brac pour touristes qu’il faut traverser. Vite, vite! Il ne faudrait pas rater le coucher de soleil! On arrive enfin au bord du temple, bien en vue en haut de son rocher au bord de la plage. Mais nous ne sommes pas seuls : une foultitude de touristes contemple ce spectacle avec nous. Euh… je dis spectacle mais en fait ce n’est pas celui escompté, une épaisse couche de nuages trouve le moyen de se faufiler juste devant le soleil… à croire que c’est toujours le cas à Bali… où sont les magnifiques couchers de soleil tant vantés par les brochures de voyage?? Un peu dépité de s’être dépeché et déplacé pour ça, on rentre au bercail pour une soirée tranquille après cette journée chargée.

 

 

Mercredi 16 Avril – Medewi Beach

Le planning initial prévoyait que ce jour serait celui de la traversée vers Java, mais après étude du programme, on décide de s’octroyer une journée de plus sur Bali en se rapprochant tout de meme du point d’entrée sur l’ile voisine. On peut donc profiter tranquilllement d’une grasse mat bien méritée, des plaisirs de la piscine et de la farniente…

Ensuite, un bemo pris à Tabanan nous emmène jusqu’à Medewi, notre nouveau point de chute. Mais qu’y a-t-il à Medewi? Medewi beach! Et tous les surfeurs qui vont avec… Lorsqu'ils ne sont pas sur l’eau avec leur planche, on les retrouve au bar à siroter des bières tout en regardant des DVD de surf! Et on ne peut pas les rater : le cheveux blond décoloré par les bains incessants, les tatouages, ils ont la panoplie complète du parfait surfeur.


Nous ne nous essaierons pas à ce sport, nous contentant de regarder. Plage bien tranquille, située à proximité d’un point de chute pour bateaux de pêcheurs. Malheureusement, pas de sable mais que des cailloux... On a encore une fois attendu le coucher du soleil face à la mer, plus ou moins confortablement installés sur des rochers de fortune (et constamment obligés de nous déplacer à cause de la marée montante). Et comme d’hab, gros nuages qui sont apparus 20 minutes avant le grand moment!


Jeudi 17 Avril - Traversée vers Java

On se retrouve pour la derniere fois à attendre un minibus sur une route balinaise, minibus qui nous emmene jusqu’à la ville de Banyuwangi où se situe un embarcadère pour ferrys traversant en direction de Java. Le transfert s’effectue sans soucis, mais il nous a fallu etre très patients à l’arrivée de l’autre coté de la mer : après seulement 40 minutes de traversée, le conducteur aura mis plus de 30 minutes à se « garer »!


Et nous mettons donc les pieds sur Java, mais ceci est une autre histoire… 

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