Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 11:30

Et encore un weekend de 4 jours! Les différents plans qu'on avait prévus pour ces congés sont tombés à l'eau et, à la veille du jour J, les seuls billets dispos étaient en direction de Surabaya. Donc à Surabaya nous irons!

Mais de qui je parle en disant on? Cédric, Anatole et moi of course! Nous arrivons donc à Surabaya vendredi soir, parés à découvrir le monde de la nuit de cette grande ville, histoire de nous changer de nos sorties habituelles dans les rares endroits sortables de Balikpapan.

Du coup le lendemain matin, lever peu matinal... mais on a prévu de découvrir la ville donc pas question de rester glander à l'hotel. On se rend sur le "pont rouge" de la ville, qui est situé à proximité des quartiers arabes et chinois. Et là, on a marché, marché et encore marché! D'abord pour voir le quartier arabe et sa mosquée géante et ensuite le quartier chinois et son temple. Qu'il nous a d'abord fallu dénicher... Après toute cette marche, je trouve Surabaya très propre et relativement facile pour se déplacer à pied, mais par contre ultra polluée!

Ensuite, on est allés au musée de la kretek. Il s'agit des cigarettes indos, au tabac auquel est ajouté des clous de girofles et qui ont la particularité d'avoir un filtre légèrement sucré. Malheureusement, on n'aura pas vu les machines à rouler, seulement une galerie avec des photos et des éléments datant de l'époque "tout à la main".

Le soir, passage par un mall. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ce terme, il s'agit en gros d'une galerie marchande sans grande surface à coté. Dans un immeuble pour lui tout seul. Immense le batiment. Sur plusieurs étages (7 si je me rappelle bien). Bourré de magasins de toutes sortes. En gros, le paradis sur terre pour toute fille normalement constituée! Ben je dois pas etre normale, parce que moi, ça m'opresse plutot ce genre d'endroit. Beaucoup, mais alors beucoup trop grand! Et ceux de Jakarta sont apparements encore plus impressionants...

Mais le lendemain, fini de rigoler, on n'est pas venus que pour faire la fete à Surabaya! Donc on file vers la gare routière pour prendre un bus vers Probolinggo. Ça ne vous rappelle rien? Mais si voyons! On retourne au Bromo! Pour eux, ça sera la première fois, mais j'espère bien pouvoir profiter de l'endroit sans les nuages que j'avais dus affronter avec Igor. Rien vu du trajet jusqu'à Probolinggo, j'ai dormi tout du long... Ensuite on chartérise un bemo et ya plus qu'à grimper jusqu'au bord du cratère! Et là, ça se gate... On monte en plein dans la brume! En plus il ne fait pas très chaud. Vais-je pouvoir voir le Bromo sans nuages? Suspens jusquá u lendemain matin...

Parce que lorsque nous sommes arrivés à l'hotel avec vus sur le Bromo, la seule vue qu'on avait était celle d'une caldeira remplie de nuages. On reprend des forces au restau et ensuite on part se ballader sur la crete de la caldeira. Petit chemin serpentant à travers une végétation touffue, sauf au départ, un incendie ayant très certainement ravagé les alentours il y a un certain temps. On avance tout en profitant de la vue sur... la caldeira remplie de nuages... Par moments, le Bromo se dessine dans la brume mais rien de transcendant. On finit par faire demi-tour histoire de rentrer avant la nuit noire.

S'en suit une soirée diner/TV/coucher, parce que le lendemain, lever matinal à 3h30... à cette heure là, je n'appelle plus ça du matinal, mais nocturne! On prend donc place dans une jeep pour nous rendre au point de vu sur la caldeira. A peine le temps de prendre un café que déjà le soleil pointe! C'est plutot bon signe, ça veut dire qu'il y aura moins de nuages que la dernière fois. On se rapproche donc de la horde de touristes (positionnés beaucoup plus n'importe comment que la dernière fois, l'estrade sur laquelle se plaçait les gens ayant été détruite entre temps) et on attend que l'astre du jour pointe le bout de son nez. Effectivement, il y a fort peu de nuages. Mais ça ne dure pas. À peine le soleil ayant dépassé la ligne d'horizon que tout se couvre! Et on ne voit plus rien mais alors rien du tout!

Ne reste qu'à croiser les doigts et patienter... Un éclaircie semble se profiler donc on décide de se rendre au point de vue tranquille où j'étais allée avec Igor. On arrive tout trempés après avoir traversé la brousse pour profiter d'une magnifique vue sur... rien du tout! Un brouillard complètement opaque s'est levé! On en voit pas à 20m, alors imaginez à plusiers centaines de mètres...


Dépités on rebrousse chemin et retournons au point de vue "officiel". On croise tout plein de gens qui s'en vont vers le Bromo (surement déçus d'etre venus là-haut pour pas grand chose...). Mais revenus près des décombres de l'estrade, surprise! La caldeira s'est découverte!


Et dire que tous les touristes venaient de se casser... tant pis pour eux! On profite bien du spectacle du Bromo qui fume (bien plus qu'il y a trois semaines), du Semeru qui crache toutes les 30 minutes (on a appris que le lendemain de notre retour il est entré en éruption de manière beaucoup plus concéquente, ce qui a entrainé des coulées longues de plusieurs centaines de mètres... dommage qu'on ait raté ça à quelques jours près!) et du Batok qui dort depuis fort longtemps.


Ensuite, direction le bas de la caldeira pour grimper le Bromo. On laisse de coté les chevaux et nous rendons à pied au pied des 250 marches. Une fois montés, je me rends compte que ça n'a rien à voir avec la fois où je suis venue avec Igor : la colonne de fumée prend tout la cratère, impossible de voir le fond! On voulait faire le tour du cratère à pied, mais le vent entrainant les fumées soufrées hors du cratère, on ne peut en faire que la moitié. Qu'a cela ne tienne!


Nous partons donc du coté gauche du volcan, avec à notre gauche une vue bien dégagée sur la mer de sable et les bords de la caldeira, et à notre droite, une poche de fumée impressionante.


De temps en temps, un coup de vent malencontreux rabat les gaz vers nous et nous envoie de bonnes bouffées de soufre... toux vive, difficulté à respirer, mais avec une protection sur le visage, ça passe à peu près.

On finit par atteindre l'autre coté du cratère, là où commence une crète en direction de l'autre coté de la caldeira. On profite du paysage et du soleil (n'est-ce pas Cédric?) pendant un moment avant de repartir en sens inverse (toujours pas possible d'aller de l'autre coté du cratère pour cause de vent unilatéral).

Après un petit-déjeuner réconfortant à l'hotel, on cherche un moyen de locomotion pour nous rendre à Malang, au sud-ouest de Surabaya. On peut toujours prendre la solution transport en commun, avec 2h pour rejoindre Probolinggo et 4-5h jusqu'à Malang... ou chartériser un bemo depuis l'hotel ce qui réduit à 3-4h le temps de route... ou prendre une jeep qui traverse la mer de sable et nous mène en 2h top chrono à destination. Devinez ce qu'on a choisi? La jeep of course!


On commence donc par traverser la mer de sable sur toute sa longueur. Pas très confortable dans ce véhicule, mais je suis à l'avant donc c'est encore pire pour Anatole et Cédric qui ne sont meme pas dans le sens de la route à l'arrière... Les paysages sont superbes, avec les falaises des bords de la caldeira qui nous entourent, la végétation qui tente péniblement de s'implanter dans le sable (ça donne un petit coté dunes à la plage) et le Bromo qui inlassablement crache sa fumée derriere nous.


On prend ensuite une route (plutot étroite et sommaire) pour sortir de la caldeira du coté ouest. Ensuite, le reste de la route s'effectue sur une sorte de crete, avec à gauche de l'autre coté d'une faille des pans de "montagne" cultivés et à droite une ribambelle de petits villages le long de la route. En chemin, on fait une pause pour aller observer une cascade dont on avait entendu parler.

Pour s'y rendre, il faut descendre un sentier jusqu'au bas de la faille. Heureusement qu'il n'avait pas plu parce qu'avec mes sandales, ça aurait été folklo! On arrive donc en bas, et après avoir longé un peu la rivi`ere qui coule au fond des gorges, la cascade s' offre à nous. Ça va, on n'a pas faist tout ce chemin pour rien, elle est plutot pas mal.


Ne reste plus qu'à remonter... un bon coup de transpi plus tard nous revoila dans la jeep qui nous mène à Malang. Après quelques incompréhensions/énervements avec le chauffeur qui nous a emmenés à la mauvaise gare routière et fait style qu'il ne comprend pas notre problème, on finit par prendre un taxi pour aller vers Batu, destination finale de la journée. Ne reste plus qu'à trouver un hotel. Au deuixième essai, on trouve et on s'installe donc dans des chambres au rez-de-chaussée situées devant un jardin d'enfants...
 
Comme on est crevés, on file se coucher direct pour une bonne nuit de sommeil. Que nenni! La chasse d'eau de mes toilettes fuit, une légère fièvre m'empeche de dormir, et quand finalement je sombre dans le sommeil c'est pour me faire réveiller à 4h30 par les indos de l'hotel qui vont à la prière du matin! Ensuite, appel à la prière et quand c'est fini, toujours du bruit : les gosses ne retournent pas se coucher, ils jouent sur les jeux en face... AAAAHHHHH!!!!

Au réveil, constat pour nous trois : "intoxication alimentaire... Mais on ne se laisse pas abattre et nous rendons en ojek (moto-taxi) vers un lieu représentant la spécialité de la région, un verger. Bon, bah, comme le laisse présager le lieu, rien de bien palpitant à raconter. Ah si! Il n'y a pas d'hiver ici mais pour que poussent les pommes, il faut que l'arbre ait une période de dormance pendant laquelle il perd ses feuilles. Alors pour faire croire au pommier que l'hiver survient, il faut enlever à la main toutes les feuilles de l'arbre! Du coup, il y a deux récoltes de pommes par an...

Après cette visite ô combien culturelle, on veut se reposer en barbotant dans des sources chaudes, donc on se rend au lieu-dit, toujours en ojek. Ben... on les a jamais trouvées ces sources! Par contre, il s'agissait d'un haut lieu touristique pour indos! Donc un peu fatigant pour nous tout ce monde. On ne s'éternise donc pas et rentrons à l'hotel pour ensuite filer vers Malang et prendre un bus en direction de Surabaya.

Sur la route, on quitte le bus pour nous rendre sur le site de Lapindo. J'imagine que pour la plupart d' entre vous, ce nom est inconnu. Il y a deux ans, une compagnie de forage y a foré un puits, ou plutôt, a voulu y forer un puits... Et là, c'est le drame. Erreur de calcul de la part de l'ingénieur? Non suivi des recommandations de la part du foreur? Couches géologiques qui se déplacent? Mystère mais la complétion lâche et c'est un véritable geyser de boue qui se déverse de la tête de puits!

 
Coulée de boue qui dure depuis 2ans sans discontinuer! Depuis, d'autre sources de boue se sont créées et c'est le voisinage entier qui se retrouve enseveli sous une couche de boue de plusieurs mètres d'épaisseur... Et personne ne sait quand ça s'arretera...
 

Déjà plus de 25km2 de terres ravagées, c'est vraiment très impressionant. Rien de ce qui a été tenté n'arrete cette production... Il ne reste plus qu'à construire des barrages pour endiguer le flot dans un périmètre confiné.


Après ça, il ne nous restait plus qu'à rentrer.

Partager cet article
Repost0

commentaires