Une envie de weekend loin de Balikpapan, mais pas trop loin non plus vu que les jours de conges sont optimises au maximum. Justement un jour à prendre en récup pour cause de boulot lors du nouvel an chinois. 4 personnes motivées pour 3 jours au soleil. Vous obtenez les ingrédients suffisants pour un weekend prolonge. Reste le choix de la destination. On se décide finalement pour Bira, un peu au pif, parce que c’est plutôt facile d’accès.
Jugez plutôt : vol Balikpapan-Makassar d’1h en soirée, puis 4h de route avant d’atteindre la pointe sud-ouest de Sulawesi. Bien entendu, on a choisi l’option route de nuit direct en arrivant à l’aéroport (atterrissage vers 23h). On se retrouve a 5 dans un Indonésien Xenos, Sylvain dans le coffre a batailler avec son sac, Thomas et moi a l’arrière complètement bloques a cause des sièges qui ne se baissent pas, et Philippe a l’avant qui réussit finalement a caser ses jambes. Au volant, Iis, un véritable enfulte (enfant/adulte, un Indonésien tout fluet qui s’avère au final avoir 27ans… et pas 15 comme on pourrait le croire), qui gère la route d’une main de maître. On arrive finalement a destination vers 4h du matin, dans la nuit noire, pas facile au premier abord de trouver l’hôtel au bord de la plage, mais on finit par y parvenir, ainsi qu’a réveiller les proprios pour obtenir les clés. Et enfin, un vrai lit me tend les bras…
Premier réveil vers 9h30, j’ouvre un œil, le soleil à l’air de briller, mais les rideaux sont fermes. Je les entrouvre, et la, apparaît devant moi un paysage superbe : cocoteraie en bord de mer, sable blanc, mer turquoise. J’aime bien ce genre de réveil Mais il est encore un chouilla trop tôt, alors c’est reparti pour une grasse mat jusqu'à midi. Ensuite, petit déjeuner agréable en extérieur suivi de l’activité principale du weekend : le barbotage dans la mer et/ou échouage sur la plage avec ou sans bouquin. Royal. Ce qui est encore plus royal, c’est le déjeuner qui suit : poissons tout frais pêches accommodes délicieusement, un régal.
On continue cette journée comme elle a commence, bain de soleil, baignade pour se rafraîchir, pas de TV mais on peut assister au match se déroulant sur le terrain en face des bungalows : des indonésiens s’affrontent dans une sorte de volley/foot. Impressionnants d’agilité et de souplesse ! Ensuite, direction l’autre plage de la ville pour dîner. Apres dîner, que faire ? On se met en quête d’un bar ou assimile pour au moins se poser quelque part avec de la musique et boire quelques bières. On nous indique un lieu, ou plutôt quelqu’un explique à notre chauffeur comment y aller.
Et on se retrouve sur une route toute étroite, perdue au milieu des bois. Mais ou allons-nous ? On nous en a parle comme étant un karaoké… Alors effectivement, on arrive dans un bâtiment très peu éclaire (une sorte de guirlande qui clignote en guise de lampe), il y a bien un écran de TV qui diffuse des DVD de karaoké Et des serveuses qui s’installent a notre table et s’empressent de re-remplir nos verres des qu’on boit une gorgée. Je ne veux pas avoir l’esprit mal place, mais m’est avis que c’est un karaoké d’un genre un peu spécial… Pas grave, nous on rigole bien, je chante tout plein de chansons indos et comme on est les seuls clients, ça passe tout seul.
Le dimanche, plaisir de la grasse matinée encore une fois. On voulait partir a la recherche d’un bateau et d’un centre de plongée pour découvrir les fonds du coin (plongée ou snorkeling) mais finalement, c’est pas mal non de traîner au lit et de profiter de la plage. Ce qu’on ne manque pas de faire jusqu'à la pause déjeuner.
Arrive l’après-midi. On hésite. Rester profiter encore de la plage ou se bouger un peu pour voir les environs ? On se décide pour aller faire un tour du cote de Kota Beru, situe sur la cote non loin de Bira. La particularité de ce village étant de receler un important chantier naval ou sont construits les bateaux bugis. Ces navires (pouvant aller de la simple barcasse au monstre de plusieurs dizaines de mètres) possèdent la particularité d’être réalises sans plan d’aucune sorte, la tradition orale ayant perdure. Et pas l’ombre d’un clou non plus, tout tient grâce à un ingénieux système de chevilles en bois. Impressionnant, surtout de voir évoluer les ouvriers sans aucun équipements de sécurité a une bonne dizaine de mètres du sol…
Retour ensuite a Bira, avec petite pause sur la plage de Bira Barat (plage située a l’ouest de la péninsule, alors que celle de notre étant est a l’est) pour jouer dans les vagues. L’état de la mer est complètement différent ici, calme plat tel un lac devant chez nous, et vagues (faut pas imaginer des rouleaux non plus) quelques centaines de mètres plus loin. La soirée se déroule ensuite tranquillement, sur la terrasse d’un des bungalows, à jouer à la coinche.
Le lundi, pas de grand changements dans nos habitudes : grasse mat, plage, déjeuner au losmen. Départ vers Makassar aux alentours de 17h et c’est reparti pour 4h de route. Cette fois un peu plus confortable, j’ai découvert par hasard qu’en fait les sièges de l’arrière peuvent s’incliner (qu’est ce que je m’en suis voulue de ne pas l avoir découvert dans la nuit de vendredi !). Au retour dans la grande ville que fait-on ? Manger chez MacDo pardi ! Ca fait plaisir, mais ça me plombe l’estomac en moins de 2… Et on finit ensuite la soirée dans un bar/boite de la ville, trouve grâce aux indications de conducteurs de becaks postes près de l’hôtel. Bien sympathique a mon goût. Retour at home le mardi matin, direction le bureau.