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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 01:47

Vendredi matin, rien de prévu pour le weekend. Et pas trop envie de rester sur Balikpapan. La solution ? Trouver une destination non loin de Jakarta pour être sur de trouver des billets d’avion a pas trop cher et des compagnons de voyage pour ce weekend improvise. Ca donne quoi ? Thomas, Vincent et moi décidons de partir découvrir le volcan Cracatoa (Krakatau en indo). On trouve les billets dans la matinée, les payons à midi et le soir même, nous voila dans la capitale. S’en suit quelques heures de voiture vers la ville de Carita (on a pris une voiture avec chauffeur pour ce déplacement, on avait un peu la flemme de dénicher un moyen de transport galère en arrivant de nuit a Jakarta), ville située sur la cote ouest de Java. En face, Sumatra, enfin on le sait, parce qu’on ne la voit pas. De un parce qu’il fait nuit noire (il est 1h du matin) et de deux parce que c’est pas tout proche. Et entre ces deux grandes îles se trouve le mont Krakatau.

Petite minute culturelle pour les ignares qui me lisent (pour info, j’étais aussi ignare que vous avant qu’on ne me parle de ce volcan il y a peu). Il y a fort longtemps, se trouvait trois immenses volcans en lieu et place de l’actuel. Sauf qu’un jour, une éruption cataclysmique eut lieu, qui se fit ressentir jusqu'à l’autre bout du monde (ça rigole pas ces petites bêtes) et fit voler en éclats les trois volcans qui sortaient de l’océan. Plus tard, une autre éruption eut lieu qui fit émerger un nouveau volcan, celui qu’on peut voir actuellement. Et la raison pour laquelle ce volcan est connu (en plus d’avoir donne lieu a l’une des plus grosses éruptions du monde), c’est parce que de ce bout de terre vide sorti des eaux, la nature a repris ses droits petit a petit, une faune et flore locale y prenant place. Fin de l’aparté culturel, j’ai du perdre en route quelques lecteurs qui ne sont pas habitues a ce genre de récits de ma part.

Bref, nous voila donc a Carita, on trouve un hôtel en bord de mer, on mange un mie goreng et au lit. Le lendemain matin, on découvre qu’effectivement la mer est bien en face de hôtel (quand je vous disais qu’il faisait nuit noire), avec une petite crique ou se nichent des bateaux de pêcheurs. Parfait, on est à la recherche d’un moyen de transport pour nous rendre au volcan. Apres discussion avec des gars du coin, on finit par tomber d’accord sur un aller/retour sur deux jours, avec un bateau de pêcheurs lent (et non un speedboat qui faisait presque doubler le prix), avec un trajet de 4 heures. Le temps qu’ils préparent le bateau, on retourne a hôtel déjeuner, récupérer nos affaires, faire quelques courses pour manger et boire sur le bateau (4 heures en plein cagnard, il y a moyen qu’on meurt de soif) et ensuite, on retourne a la crique patienter pour le bateau qui doit arriver sous peu. On patiente beaucoup. Et encore. Et encore. Il s’avère qu’en fait le bateau prévu est tombe en rade, donc ils sont allés en chercher un autre qu’il a fallu remplir d’essence pour le voyage. En bref, comme d’habitude, il ne faut pas être presse.


On part finalement, et c’est donc parti pour 4heures de traversée. Sous un soleil de plomb. On a bien chaud, on se protège comme on peut avec t-shirt et paréo, on boit, mais moi ça me fatigue et je finis par tomber de sommeil au milieu du ponton. Qui a dit même sans chaleur tu aurais pionce comme une marmotte ?? Même pas vrai… Heureusement pour nous, la mer est belle et calme et le voyage se passe tranquillement. Petit nasi goreng déguste en guise de déjeuner et a force d’avancer, on finit par s’en rapprocher de ce volcan, jusqu'à le voir (merci à Thomas et Vincent qui m’ont réveillée). Mais c’est qu’il a l’air bien grand vu de si loin… on ne le quitte pas des yeux, il est superbe. Et la, sans prévenir après une bonne demi-heure a l’observer, le voila qui crache un gigantesque panache de fumée. Aurais-je oublie de préciser que ce volcan est toujours en activité ? Ah oui. Je rattrape donc cet oubli : le mont Krakatau est actuellement encore en activité On s’en rend bien compte en nous rapprochant de plus en plus, la fumée bien sombre que crache le volcan régulièrement monte bien haut dans le ciel. Mais ce spectacle cesse aussi brutalement qu’il a commence et on finit de parcourir les dernières centaines de mètres face a un volcan bien calme.


On finit par atteindre le volcan, ou plutôt l’île formée par le volcan. On débarque. Première impression ? Le sable. Noir comme de la suie. Et doux sous les pieds comme de la farine (non je n’ai jamais marche dans un tas de farine, mais je suis sure que ça donne la même impression). J’adore. En face de la ou le bateau s’amarre se trouve une petite guérite avec des indications du style « ne pas pénétrer sur île en l’absence du gardien, volcan dangereux ». Je me rends compte que j’avais encore oublie de préciser un détail. Le Krakatau est toujours en activité, et pas pour plaisanter. Il fait partie des volcans à surveiller pour cause de crainte éruption violente. Mais quand on arrive en fin après midi, forcement, il n’y a personne dans la cahute. Alors du coup, on fait demi-tour et remontons sur le bateau.



Attendez une seconde. Vous croyez vraiment ça ? Que vous éetes crédules… On n’a même pas réfléchi a deux fois et on s’est enfonces sous le couvert végétal (je sais j’aurais pu dire la foret, mais couvert végétal ça fait plus classe). Oui, nous somme inconscients, mais on assume. Et deux des pêcheurs nous suivent, un peu en retrait (trouillards), mais nous suivent quand même On tombe très vite sur des chemins de sable noir bien larges qui traversent la foret (j’ai arrete couvert végétal, je sens que ça vous énerve). Attendez, mais qu’est-ce donc que ces chemins de sable ? Mais c’est bien sur ! Des anciennes coulées de lave, on avance sur de la lave refroidie. Mais ça ne nous refroidit pas plus que ça (qu’est-ce que je suis drôle), on continue a avancer. Les coulées s'élargissent de plus en plus, jusqu'à atteindre une bonne dizaine de mètres de largeur chacune. Et puis d’un coup, il n’y a plus d’arbres. Rien, pas un seul arbre à partir d’un endroit en aval du volcan. On a beau être un peu inconscients, on n’est pas trop cons et décidons de ne pas pénétrer sur la zone ou la végétation n’a pas pu reprendre ses droits.

Du coup, on fait les cons, on s’amuse, on prend des photos, on papote tout en surveillant le sommet du coin de l’œil. Et sans prévenir, voila une éruption ! Un grondement sourd, un nuage gigantesque qui sort du cratère. On est bluffes et complètement excites par le spectacle. Quand je pourrai il faudra que j’insère la vidéo prise lors de cette première éruption, vous allez hurler de rire à écouter nos commentaires. Ensuite, les éruptions s’enchaînent, certaines plus impressionnantes que d’autres, mais toujours aussi fou a regarder.


Le soleil commencant a descendre, les pêcheurs nous font signe de rentrer et c’est a contre cœur qu'on redescend, on se disant qu’il faudra revenir le lendemain. On retrouve donc notre bateau, qui s’en va ensuite se poser en face de île un peu en retrait de la plage. On fait toujours face au volcan et pouvons donc continuer de profiter du spectacle. Ensuite, c’est l’heure de dîner a l’aide du réchaud a gaz du bateau des nouilles instantanées achetées plus tôt dans la journée. On est bouche bée devant les lampes a pétrole des pêcheurs qui ne nous donnent absolument pas confiance… Et la, d’un coup encore une fois, le volcan dont on ne voyait plus les panaches de fumée étant donne que le soleil avait disparu, se met a cracher… des roches et de la lave incandescentes ! C’est grandiose. Mais on est bien contents de se dire qu’on n’est plus sur île…

Apres en avoir pris plein les yeux, l’assoupissement se fait sentir, on s’installe comme on peut sur le ponton. Pas de matelas ni de sac de couchage (sauf Vincent qui a été plus prévoyant que nous), mais ça ne va pas m’empêcher de dormir. Sauf que, c'était sans compter la pluie. Une pluie qui débarque sans crier gare, et pas un petit crachin breton, non non. Une bonne pluie battante qui détrempe tout en 5 minutes. On s’abrite comme on peut derrière une bâche prêtée par notre équipage, ce qui ne nous empêche pas être bien mouilles. Heureusement, après un temps, la pluie se calme, et surtout, équipage a monte un abri au-dessus de nos têtes grâce a de nombreuses bâches et une structure de bois. Mais tout est trempe. Rate pour la nuit reposante. On finit par quand même s’allonger sur le ponton, chacun dans un coin et à tenter de nous endormir. J’ai déjà fait mieux comme nuit, je me retrouve à enfiler tous les vêtements de mon sac et à m’emmitoufler dans mon paréo pour ne pas trop souffrir du froid.



Mais le soleil se lève e lendemain et réchauffe tout ça En plus, le Krakatau est toujours la, et continue inlassablement a cracher sa fumée (et ses roches, maintenant on les voit rouler le long des parois). On fait le tour de île avec le bateau, sans quitter le volcan des yeux. C’est superbe, l’autre cote ne ressemble pas du tout au versant qu’on a emprunte. La, point de foret, pas une plante n’a de prise sur la lave qui crée un paysage lunaire magnifique.

On quitte ensuite le Krakatau, pour de nouveau 4 heures de voyage vers Java. Pour le petit déjeuner, une bonne surprise nous attend, les pêcheurs ont pêche (sans blague !) des poissons pendant la nuit et nous les font cuire. Un régal. Attendez, j’ai dit 4 heures ? C’était sans compter la panne en plaine milieu du trajet. La courroie du moteur se brise et les voila a en créer une nouvelle a l’aide d’une chambre a air sur le bateau. On cuit sous le soleil et finissons par leur demander de remonter la structure de bois et les bâches pour nous protéger des rayons. Et histoire de ne pas attraper une insolation, on plonge aussi quelques têtes dans la mer limpide. Apres réparation, direction Carita.

La bas, on déjeune d’un bon nasi goreng avant de nous attaquer a la suite du voyage : le retour vers Jakarta. Cette fois, on ne choisit pas l’option chauffeur et voiture privée mais transport public. 30 minutes de bemo suivies de 3 heures de bus. Bus bonde, pas climatise, bruyant. On est bien contents d’arriver dans la capitale. Il fait déjà nuit, mais on a réserve un hôtel, on s’y rend en taxi et c’est avec délice que je découvre ma salle de bains et la douche…  Ensuite, dîner dans un restau non loin, et bonne nuit de sommeil avant un réveil bien matinal pour rentrer au bureau le lundi matin.

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