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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 17:15

Samedi 02 Novembre 2013 - Transit vers le Sud

 

Avec le changement de vol, c'est raté pour la grasse mat' de prévue, on opte pour l'option taxi depuis l'hôtel jusque l'aéroport de Trelew (environ 1h de route si je me rappelle bien), histoire de ne pas se prendre la tête avec les changements de bus et la gestion des temps d'attente. Ensuite, les joies de l'attente à l'aéroport... Qu'il est long ce vol pour rejoindre le sud, mais rien que pour la vue sur les montagnes en arrivant, ça vaut le coup !


Ushuaia avion (1)

 

Ushuaia avion (2)

 

Ushuaia avion (3)

 

Ushuaia avion (4)

 
Un coup de taxi plus tard (ou bourré, ou malade, mais pas l'air bien le chauffeur...) on arrive à notre auberge. La ville est en dénivelé depuis le canal de Beagle jusqu'aux pieds des montagnes et bien évidemment on est dans la partie supérieure. Est-il utile de préciser que le centre et donc les restos et bars sont proches du canal (donc en bas, bravo à ceux qui suivent) ? Pas grave, au moins on est au calme et ça change de Puerto Madryn.


Ushuaia avion

 

Ushuaia
Journée repos, à déambuler en ville, nous reposer, tester la bière locale (la Beagle !), et découvrir que ça y est, on est au sud, et ça caille le soir... Et aussi que notre crainte est confirmée, c'est quand même chiant la montée pour rentrer se coucher !

 

Dimanche 03 Novembre 2013 - Ushuaïa, Glaciar Marcial

 

Au réveil, grosse surprise : il a neigé dans la nuit ! Et ça continue doucement, les nuages sont bien bas, on espère que ça va se lever... Après avoir acheté de quoi pique niquer dans une épicerie pas loin, on quitte l'auberge à pied, en direction de la montagne derrière la ville. Ça caille toujours pas mal, on est contents d'avoir nos bonnets, et je commence à regretter mes gants (regret qui va s'amplifier de jour en jour au fil des vacances). Petit à petit on monte, en suivant des sentiers pour éviter la route principale. Puis on n'y arrive plus, on se perd presque, donc tant pis, ça sera sur le bitume qu'on terminera. Ça grimpe et ça grimpe, doucement mais sûrement. On découvre le vue sur la ville, le canal et le Chili en face, ou plutôt on la devine, car avec les nuages de neige (oui oui il a encore neigé un peu lors de la montée) on ne voit pas vraiment tout.

 

Glaciar Marcial

 

Glaciar Marcial (5)
On finit par arriver au bout de la route, là jusqu'où tous les gens normaux sont venus en voiture / taxi, mais on avait envie de nous dégourdir les jambes (en vrai c'est plutôt moi qui voulais marcher, mais chut, je ne le dis pas trop fort). C'est le point de départ d'un télésiège qui qui monte en haut de ce qui nous a tout l'air d'une piste de ski, mais sans neige à cette période de l'année. Et d'ailleurs le télésiège est fermé. Qu'à cela ne tienne, on continuera à pied. On n'est plus tous seuls comme au début, il y a pas mal de gens, ça doit être la sortie du week-end sympa et facile d'accès. Mais la plupart des autres marcheurs ont une particularité : des skis de rando sur le dos ! On fait petits joueurs à côté... Une fois en haut du télésiège, la neige refait son apparition, pas depuis le ciel, mais partout autour de nous, tout est recouvert de neige. En avançant encore un peu, on se retrouve entourés de sommets, parfait pour prendre quelques photos, et pourtant il fait vraiment froid et ça ne donne pas envie de s'arrêter.

 

Glaciar Marcial (1)

 

Glaciar Marcial (2)

 

Glaciar Marcial (4)

 

Les skieurs de rando ont déjà chaussé leurs peaux de phoque et partent tout droit en plein dans la pente. Nous avec nos chaussures de rando sans crampons on ne s'aventure pas à faire de même, mais on s'attaque au versant d'à côté qui semble avoir un peu plus de pierriers / zones pas complètement recouvertes de neige. On se lance, pas facile, à chaque rafales de vent, il faut s'arrêter et faire attention à ne pas se faire renverser ! Petit à petit on monte, mais au bout d'un moment on doit s'avouer vaincus. Entre le vent et la pente qui s'amplifie ça devient un peu du n'importe quoi. Pas grave, on redescend se réconforter avec un sandwich en haut du télésiège en tâchant de nous protéger du vent. Le point positif c'est que les nuages de sont levés et que la vue se découvre de plus en plus sur le canal. Si on se retourne, on voit les skieurs de rando qui atteignent la crête, c'est là qu'on se rend compte qu'elle est vraiment très très loin...


Glaciar Marcial (3)

 

Glaciar Marcial (6)

 

Une fois redescendus en bas de la piste de ski, on se pose au soleil, le vent est retombé, c'est bien plus agréable comme ça. Parfait pour terminer le pique nique. Et oui, là-haut j'en perdais mes doigts à tenir mon sandwich ! On voit encore des skieurs de rando monter, mais le mystère reste entier : jusqu'où montent-ils et par où redescendent-ils ? Nous on redescend par la même route qu'à l'aller, qu'est ce que c'est long... On est contents d'arriver à l'hôtel en fin d'aprèm. Repos, douche chaude, puis un combo empanadas /pâtes maison / bière beagle, parfait pour nous réconforter après le froid de la journée.

 

Lundi 04 Novembre - Ushuaïa, Lago Fagnando

 

Pas de neige cette fois au réveil, le temps a l'air de s'être adouci, mais toujours bien nuageux. Pour cette journée, on a choisi l'option excursion à la journée pour découvrir l'arrière pays de la zone d'Ushuaïa. On se retrouve dans une jeep avec un couple de Brésiliens, un autre Argentino-Vénézuélien, le tout emmené par "Negro" notre chauffeur/guide, Walter de son vrai prénom. Au moment de nous donner son surnom il a eu un moment d'hésitation en ajoutant qu'il se demandait comment il devrait appeler Yohan du coup ! Première étape, un chenil de chiens de traîneau, des huskies plus impressionnants les uns que les autres. Il faudra y revenir une autre fois faire une sortie sur la neige...

 

Trip en jeep
Face à une plaine entourée de montagnes, plaine de tourbe, où plus rien ne pousse. On a eu les explications du pourquoi mais j'ai oublié... Une histoire d'acidité du sol, due à des bactéries et aussi un lien avec un glacier qui se trouvait là avant. J'ai jamais dit que je tiendrais un blog culturel... On s'éloigne encore de la ville, passant un col et arrivant face à une vue sur le lac fagnando. On en profite pour s'entraîner au lancer de caillou sur caillou : tu lances un premier caillou bien haut et avec un second tu essaies de frapper le premier. Notre guide est de loin le meilleur, personne n'a réussi à faire s'entrechoquer ses cailloux...

 

Trip en jeep (1)
L'étape suivante, du kayak ! On a de la chance, ce matin le vent n'est pas trop fort et donc le lac est plutôt lisse. Enfin, je dis de la chance, il ne faut pas oublier qu'il fait bien moche et bien froid. Je peux vous dire que je me suis auto insultée d'avoir oublié les gants. La sensation de perdre mes doigts au glacier Marcial de la veille est bien faible en comparaison de la morsure de l'eau glacée qui coule sur la pagaie. Mais en faisant abstraction, c'est pas mal ! C'est sûr ça serait mieux sous le soleil avec une vingtaine de degrés, mais on ne va pas chipoter. On sera les premiers touristes de l'année à naviguer sur les eaux du lac, avant trop froid ou trop de vagues à cause du vent.

 

Trip en jeep (2)

Trip en jeep (3)

 

Prochaine étape : exploiter les capacités de la jeep au maximum, c'est parti pour une virée en 4x4 de toute beauté ! On emprunte des chemins complètement défoncés en pleine forêt, forêt également défoncée, à moitié par le vent qui arrache tout sur son passage, l'autre moitié étant due aux castors qui pullulent dans le coin. On ne croisera pas les castors en tant que tels, mais leur effet sur les paysages est impressionnant, on voit bien les coupes dans les arbres, ils rasent des zones entières, et avec les déplacements d'eau, ça tue les autres qui étaient restés debout.

 

Trip en jeep (5)

 

Trip en jeep (6)

 

On est remués dans tous les sens, à certains endroits je me demande même comment on passe, mais à chaque fois, on passe. À un moment le guide sort même de la voiture et laisse celle-ci se conduire toute seule, et le pire c'est qu'elle le fait ! La route tourne, elle tourne, elle grimpe, grimpe, pendant ce temps le chauffeur fait le malin autour de la voiture en filmant le tout avec la caméra du Brésilien. Il faut que je récupéré le film maintenant. Autre moment marrant, le passage d'un bras de rivière boueuse : la jeep s'enfonce tellement dans l'eau qu'elle s'infiltre à l'intérieur. Je dis s'infiltre mais c'est plutôt qu'elle inonde le plancher !

 

Trip en jeep (4)
Ensuite on rejoint les bords du lac Fangnado, qu'on va longer pendant un bon moment, moitié sur la berge, moitié dans l'eau. On comprend mieux ce que disait le guide à propos des vagues dans le lac, on se croirait à la mer ! Mais à l'abri dans la voiture tout va bien, par contre une fois dehors, brrrrrr, ça caille sévère.

 

Trip en jeep (7)

Trip en jeep (8)

 

Heureusement pour nous, on s'est arrêtés avec de quoi nous réconforter : un asado préparé par l'équipe. Un quoi ? Pour ceux qui ne m'auraient pas vue depuis mes débuts en Argentine (ou des gens arrivés par hasard ici ??? Ça existe ?), l'asado c'est comme un barbecue mais en 1000 fois mieux (surtout ne répétez pas aux argentins que j'ai dit que c'était comme un BBQ... C'est juste pour rendre ça plus compréhensible). Direction le pétage de bide pour nous : du chorizo (rien à voir avec le saucisson froid de par chez nous) à la pelle, du poulet, du bœuf à ne plus savoir qu'en faire, du boudin noir... Le tout arrosé de vin rouge, qui dit mieux ? Après ça, fin de journée au ralenti en mode digestion.

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