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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 17:52

Mercredi 14 Octobre – Palawan nous voici

Arrivée sur la capitale très tôt le matin, on se demande s’il n’est pas possible de changer nos billets d’avion et de tenter de prendre le vol du matin pour Puerto Princessa sur Palawan. Donc on saute dans un taxi, et à l’aéroport on tente la transaction. En fait c’est plus compliqué que ce qu’on pensait, il nous faut prendre un coupon et attendre la fin du check-in pour pouvoir acheter nos billets s’il reste de la place. En attendant, on petit-déjeune dans ce qui doit être la cantine des hôtesses et stewards, parce qu’on n’a vu que ceux-ci pendant le repas. Finalement, on a bien nos billets, petit coup de stress au moment du check-in, vu que pour tous les autres passagers du vol, c’est l’heure de l’embarquement ! Mais on y arrive, pile à temps, ils n’ont eu à nous appeler qu’une fois sur les hauts-parleurs pour qu’on se rende dans l’avion…

À Puerto Princessa, on cherche un hotel à pied, la ville n’a pas l’air bien grande. Suaf que bien sûr, on se trompe en lisant la carte du Lonely Planet et on se retrouve à faire des tours avec nos sacs sur le dos. Mais enfin, on se pose, on étudie notre planning pour les jours à venir. Ensuite, la mission du jour, trouver des motos. On veut traverser l’île en moto de location, donc il s’agit d’en trouver des fiables avec de bons pneus. C’est chose faite très rapidement, et pour les pneus, ils proposent même de nous les changer d’office. On en garde une pendant qu’ils s’occupent de la deuxième et partons vers le port. Bof, du coup, demi-tour et on s’arrête près d’une église très jolie peinte en bleu.

 

Palawan (1)

 

Sauf qu’il se met à pleuvoir, on se réfugie à l’abri d’un préau dans un parc en attendant qu’elle cesse. Et on attend longtemps… finalement on se décide à braver la pluie et partons boire un verre pas loin. Pas très productive cette après-midi, mais on n’avait rien de prévu de toute façon. Ensuite on échange de moto, dîner et soirée dans des bars de la ville, biens mais pas oufs.

Jeudi 15 Octobre – En route vers Sabang

On devait récupérer la seconde moto tôt le matin, amis on aurait pu dormir plus, ils nous la déposent bien plus tard que prévu. Pas de soucis, il fait beau, la route n’attend que nous ! On est donc partis, sacs au dos, direction la côte un peu plus au nord. Pas pressés, on profite des paysages qui défilent, tout en gardant un œil sur les nuages menaçants qui s’approchent de plus en plus. Mais on devrait avoir de la chance et passer à travers les gouttes. Petite pause photo à un point de vue, et ensuite on repart.

 

Palawan (2)

 

Palawan (3)

 

Et c’est là que la malchance nous tombe dessus. Ou plutôt me tombe dessus, mais ça va impacter le reste de nos vacances. En fait on devrait même dire que c’est moi qui tombe sur la malchance puisqu’en fait je me suis fait une petite chute de moto. Mea culpa maman, tu l’apprends sur ce blog mais je ne voulais pas t’inquiéter alors ça a été motus et bouche cousue ! En gros, une route raide en descente, humide par la pluie qui nous avait rattrapés finalement, un bus qui arrive en sens inverse, je ne me rends pas compte que Cédric freine autant et je pile, donc dérapage et bim par terre. Plus de peur que de mal, je me retrouve avec un coude et un genou amochés et une épaule un peu endolorie. Quant à la moto, à part le rétroviseur droit qui s’est explosé, rien à signaler. On fait demi-tour et retournons au point de vue histoire de boire un café et de me remettre de mes émotions. Sauf que pas de bol, la pluie arrive bel et bien. Donc on y reste plus d’une heure et demie, le temps de me débarbouiller, de poser des pansements de fortune et de patienter.

 

Palawan (6)

 

Palawan (4)

 

Ensuite, on repart, toujours vers Sabang. On y arrive en à peine une demie-heure, c’était bien la peine de tomber juste avant ! Et soit dit en passant, le Lonely décrit la route comme pas terrible, mais franchement c’est loin d’être le cas. Pavée presque tout du long, il n’y a que quelques centaines de mètres à être constitués de caillasses. Sabang donc, petite ville construite le long d’une plage sympa, dommage que le soleil ne soit pas avec nous. On se trouve un resort fait de petits bungalows isolés les uns des autres, et là, je fais la sieste… et oui, trop d’émotions, ça m’a épuisée. Et comme on est arrivés trop tard pour pouvoir faire les visites qu’on avait prévues, on doit les remettre au lendemain matin. Qu’à cela ne tienne, on passe une soirée tranquille à découvrir la plage et ensuite en apéro/dîner face à la mer.

 

Palawan (8)


Vendredi 16 Octobre – Rivière souterraine et retour

Réveil matinal, petit-déjeuner au resort et ensuite direction le port pour obtenir un permis de visite de la rivière souterraine et un bateau pour nous y emmener. La chance nous sourit, on tombe sur un groupe de touristes à qui il manque deux personnes pour remplir leurs bateaux, donc on partage. Petite course pour Cédric qui avait oublié son appareil à l’hotel et on est partis pour ¼ d’heure de bateau le long de la côte pour atteindre l’entrée de la grotte. Oui, parce que pourquoi est connu Sabang ? Pour la plus longue rivière souterraine du monde ! Ou du moins qui était la plus longue jusqu’à la découverte il y a peu d’une autre rivière je ne sais plus où dans le monde.

 

Palawan (11)

 

Palawan (9)

 

On prend place sur des pirogues, casque sur la tête (safety first), et guide pour diriger le bateau. Il n’est pas là que pour diriger la pirogue, il fait aussi des commentaires. Plus ou moins intéressants (plutôt moins que plus d’ailleurs), mais ce qui est exapérant, c’est que dès qu’il s’est lancé, il ne s’arrête plus ! On a droit à plus d’une heure de balade avec ses blablatages en bruit de fond, fatigant à la fin. Mais cela n’enlève rien au fait que cette rivière est réellement impressionnante. Au retour, petite pause pour regarder des varans. C’est là qu’on s’est dit qu’on devenait trop blasés : tous les touristes étaient enthousiastes à propos des gros lézards et nous, ben on s’en fiche (on en a dans le jardin, alors…). Retour ensuite toujours par bateau vers Sabang, check out et on reprend la route.

Palawan (10)

 

On s’arrête d’abord à la sortie de la ville pour une petite pause à la clinique satellite du coin (il y en a un peu partout, c’est pas plus mal) histoire de me faire faire un vrai pansement et pas seulement du PQ avec du scotch. Niveau hygiène tout est parfait jusqu’à ce que le gars me coupe un bout de peau (vive les détails glauques) et l’enlève de sa paire de ciseaux en le jetant… par terre ! Et on est dans l’entrée de la clinique. Bref. Comme j’ai toujours un peu mal au bras, plus par acquis de conscience qu’autre chose j’avais choisi de retourner à Puerto Princessa pour passer faire des radios à l’hopital central. Donc on refait la même route que la veille, sans soucis particulier. Sauf vers la fin, la pluie nous ayant encore une fois rattrapés. On met donc une bonne heure et demie à parcourir les derniers kilomètres, on est obligés de nous arrêter partout pour ne pas nous faire tremper. Rencontres improbables avec des gens qui s’abritent aussi de la pluie, et là je me dis que j’aimerais bien pouvoir faire comme en Indonésie et leur parler dans leur langue. Sauf qu’ici, ils parlent tous anglais !

 

On arrive enfin à l’hôpital (on a du rebrousser chemin et demander la route parce que bien évidemment on ne l’a pas trouvé du premier coup), je suis bien vite prise en main par le personnel qui s’amuse de rencontrer une Française qui parle anglais… Après une radio de l’épaule, j’ai confirmation que rien n’est cassé, je peux reprendre la route sans soucis. Je dois avoir l’air maline sur ma moto avec mon bras que j’ai du mal à déplacer : obligée de me servir du bras gauche pour accéder au guidon avec le droit ! Mais pas d’inquiétude, je peux conduire comma d’habitude. En revanche, l’après-midi est bien avancé donc on choisit de rester la nuit à Puerto et de ne reprendre la route que le lendemain matin. On se trouve un hôtel, un restau et après avoir demandé conseil à un serveur, on se retrouve dans un bar d’hôtel avec groupe live puis bar/boîte avec groupe live également, le tout bien sympa ! Bien mieux que notre première soirée à Puerto Princessa.

Samedi 17 Octobre – Sur la route vers Tay-Tay

Réveil très matinal, on veut quitter la ville le plus vite possible pour éviter de nous faire rattraper par la pluie alors qu’on a prévu de traverser une bonne partie du nord de l’île. On quitte l’hôtel à 7h30 (pfiou) et c’est parti ! Le soleil est avec nous, et on connaît déjà la première partie de la route, alors on avance assez vite. Lors de notre premier passage, on avait remarqué des panneaux indiquant un point de vue, mais on l’avait raté. Cette fois, on y passe.

 

Palawan (12)

 

Ensuite, on avance, on avance. On longe tout d’abord la mer sur notre droite, en traversant plusieurs villages. Sur la gauche, des collines, quelques rizières, de la végétation. Pause café à coté d’un pont dans le village de ???. Café offert par le proprio de l’échoppe d’ailleurs après qu’on ait fait le plein de nos réservoirs. On repart ensuite, route agréable, bitumée tout le long. On rejoint ensuite Roxar, première étape de cette traversée. On se pose dans un café pour boire un coup, il est déjà plus de midi. Au moment de repartir, pas de bol, la pluie se met à tomber. On a juste le temps de se faire tremper avant de regagner l’abri du café. On croise les doigts pour la suite, parce que à en croire le Lonely, la partie de route qu’on s’apprête à parcourir n’est pas aisée, mais on se dit que c’est comme pour la route vers Sabang, bien exagéré.

Palawan (14)

 

Palawan (15)

 

Enfin, la pluie cesse. Le ciel est toujours menaçant, mais il faut bien qu’on avance, pas question de passer la nuit à Roxas. Alors en route ! Mais on part dans une spirale de la loose… Cédric qui avait perdu son lycra (alias sa peau de black pour faire du snorkeling) au milieu de la route lors de la panique pour se protéger de la pluie, donc qu’il avait retrouvé plein de boue, se coince dans sa chaîne ! Avec l’aide de gens qui passaient en taxi-moto, il arrive à le dégager, mais en pièces. Et pour qui connaît la propension de Cédric à attraper des coups de soleil, c’est le drame. Tant pis, on repart. Après moins de 10 kilomètres parcourus, déjà la pluie revient. Il faut dire que le ciel autour de nous est presque noir et qu’on entend fréquemment au loin le tonnerre. Mais il en fat plus pour nous décourager, alors on prend notre mal en patience et nous arrêtons sous un abri qui sert aux gens qui construisent la route. Ah oui, parce que effectivement, la route n’est plus bitumée tout du long, mais par tronçons seulement ou alors sur un seul coté de la route, le reste étant un mélange de terre et de cailloux, mais restant praticable. On y reste 20 minutes et on remonte sur les motos. On avance doucement, prêts à nous arrêter au moindre signe de pluie. J’ai oublié mais dans notre spirale de loose, Cédric a déchiré son poncho de pluie et est donc démuni face aux gouttes !

 

Palawan (13)

 

Palawan (16)

 

Heureusement pour nous, la pluie n’a pas repris par la suite. Sinon, je ne sais pas comment on aurait traversé les 70 kilomètres entre Roxas et Tay-Tay. 70 kilomètres qu’on a parcourus en 4h… Pour le coup, le Lonely Planet avait raison ! On s’est retrouvé dans des routes de boue, à patauger sur nos motos. Pendant 1h30 on a fait du 20km/h. J’étais en première tout du long, ne voulant absolument me servir de mes freins. Imaginez de la boue, le genre de boue dans laquelle tu ne veux pas poser les pieds par peur de te retrouver enfoncé jusqu’à mi-mollets. Ajoutez à cela qu’on traverse d’une côte à l’autre, donc on est en plein milieu de la montagne avec la route qui monte et descend sans interruptions. On croise des bus qui tracent plus ou moins, des gens qui travaillent sur la route (et doivent bien se demander ce qui nous a passé par la tête de prendre cette route), et on avance, sans s’arrêter. J’avoue que j’en ai bavé, mais on a bien rigolé !

 

Palawan (17)


Et on a été bien contents d’atteindre Tay-Tay. Avec un hôtel sur les hauteurs de la ville, ayant une vue dégagée sur la baie et le fort en bas. Par contre, pour y aller en moto, ça monte sévère. Je redoute déjà le moment où on va redescendre…

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