Avant même d'atterrir à destination (Phnom Penh, que je nommerai PP par la suite parce que tous ces H qui trainent c'est pas très pratique), ma dernière après-midi à Balikpapan mérite le détour. Explication. Ma chère voisine Rose-Marie (rappelez-vous le voyage à Komodo sur le bateau) voyait s'écouler son dernier jour à Balikpapan. Après trois ans de dur labeur, la voilà libérée et prête pour un retour plus que bienfaiteur sur Paris. Elle voulait s'enfuir discrètement sans au-revoirs interminables (faut pas croire, elle avait quand même fait une farewell chez elle dans la semaine), mais Marianne et d'autres ont décidé que ça n'était pas possible. Il lui fallait un départ en grande pompes. Ce fut chose faite.
C'est en voiture et avec des gardes du corps plus vrais que nature qu'ils sont allés la chercher à son hotel. Que fais-je dans cette histoire? L'hotesse pardi! En tenue de soirée accompagnée d'autres "hotesses", à coté de la limousine l'attendant sur un parking, prête à dégainer les flutes de champagne... et non, je ne fabule pas! Tout le monde a fort bien joué son rôle, des gardes du corps arretant la circulation pour faire passer la voiture, aux accessoires divers et variés qu'on a utilisés : parapluie pour faire de l'ombre, éventail pour rafraichir, tapis rouge pour rejoindre la limo. C'était extra. Et la limousine n'était pas là que pour faire jolie, c'est dans ce véhicule que Rose-Marie a été conduite à l'aéroport! Et comme je prenais le même avion qu'elle, j'ai eu l'honneur et la joie de partager la voiture. Je ne vous dis pas la classe qu'on avait à l'arrivée, elle avec ses bagages en nombre, moi avec ma robe de soirée pieds nus (j'avais laissé mes talons pour ne pas m'encombrer)...
Et la saga ne s'arrête pas là, du moins en ce qui me concerne. Je fais la queue patiemment pour le check in lorsque je me rends compte d'un oubli de taille : je n'ai pas mon billet d'avion sur moi! Mais à l'heure de la civilisation, ce genre d'oubli ne pose plus de problème, il suffit de donner son nom et les tickets électroniques font le reste. Sauf que là, ça n'a pas fonctionné. Le gars (j'ai envie de dire débile, mais je ne veux pas être offensante) derrière le comptoir m'explique que ce n'est pas possible, sans billet papier il ne peut rien faire. Et zut! (j'ai du dire autre chose que zut, mais je ne voudrais pas vous choquer) Branle bas de combat, j'appelle Thomas à la rescousse, et à toute vitesse sur son destrier (un Kijang, mais ça fait plus héroïque de faire comme s'il était à cheval) il parcourt la ville pour me ramener mon billet. Parce que je savais exactement où je l'avais laissé... sur ma table bien en évidence, il m'avait servi de papier pour noter la liste des choses qu'il ne fallait pas oublier de mettre dans mes bagages (sic). Au bout de 30 minutes à patienter de plus en plus impatiemment dans le hall, une femme de la compagnie aérienne vient me parler et me demande ce que je fais là. Je lui explique mon cas, elle me dit de la suivre et en trois minutes montre en main me fait une carte d'embarquement et prend mes bagages! En fait j'aurais vraiment du traiter le gars du check in d'idiot plus haut parce qu'il n'y avait bien sûr pas besoin de mon billet papier pour m'enregistrer... Du coup je rappelle Thomas, le remercie à peu près une centaine de fois par téléphone (ce qui a fait hurler de rire un indo de Tatol présent qui le connaissait, ceux qui savent le nom de famille de Tom comprendront...), et peux enfin monter dans l'avion pour ma semaine de vacances au Cambodge. Mais ceci fera l'objet d'un autre post...