Ce qu'il y a de bien en Indonésie (entre autre) c'est le nombre de jours feries dans l'année! Avec le multiculturalisme qui existe ici, on a droit à de nombreux avanteges, comme feter le nouvel plusiers fois (nouvel an "normal", indonésien, chinois et balinais) ce qui fait 4 jours de congé répartis sur quelques mois et tombant pour la plupart le jeudi! Par exemple jeudi 7 janvier, c'était le nouvel indonésien et pour feter ça, rien de tel qu'un petit voyage!
L'objectif du périple en vue : Komodo!! Petite carte rien que pour vous :
Nous sommes quatre à quitter Balikpapan en ce mercredi : Cédric, Carlos, Florent et moi. Mais seulement 3 à nous rendre du coté de Komodo, Carlos restant sur Bali avec des amis.
Arrivée sur Bali au coucher du soleil
Et c'est parti pour 2h de traversée sous le soleil! Nos membres d'équipage : 3 jeunes indos qui ne nous adressent pas la parole, sympa. On a à peine fait 100m que le bateau s'arrete... Que se passe-t-il? Aucun moyen de le savoir puisqu'ils ne nous parlent pas! Bon ben on attend. Mais ça a l'air sérieux, un des indos passe son temps à disparaitre par une trappe sur le plancher et à en ressortir trempé... Au bout d'un moment ils se rendent compte de notre existence et nous leur pretons un portable pour joindre le fameux Jakobus. Au bout d'un moment un indo assez agé rejoint le bateau en pirogue (ben oui, on n'est meme pas sortis du port... et le courant nous ramène petit à petit vers le ponton!) et à peine monté sur le pont, il balance une torgnolle a celui qui semblait etre le chef! Faut croire que c'est sérieux... Bon,le nouveau prend les choses en main et après réparation de la direction du bateau, on reprend la route.
Faut pas etre pressé... on avance à 2 à l'heure! Mais les paysages sont magnifiques et on profite bien de la traversée (une petite sieste pour moi au passage ne fait pas de mal). Les iles que nous croisons sont toutes paradisiaques : isolées, couvertes de verdure, plages de sable blanc, eau turquoise... ça donne envie de dire au conducteur de s'arreter et de piquer une tete! Mais comme la route est longue, on continue.
On arrive enfin au terminus : Rinca. Oui, je sais, en fait j'étais pas à Komodo mais à Rinca, l'ile jumelle voisine... mais si je vous avais dit "tiens ce week end j'étais a Rinca!" ça ne vous aurait rien dit (peut etre meme que deja Komodo ça ne vous parlait pas plus que ça...). Bon bref, nous y sommes. Petite marche à travers la mangrove et voila t'y pas qu'au détour de la route on croise quoi? Notre premier dragon!! Se dandinant tranquillou pour avancer, il doit faire 1m50 de long. Bon ça, c'est fait, je peux le cocher sur ma to do list. On continue notre chemin et cette fois c'est sur un buffle qu'on tombe! Pas tres rassurant de passer à coté de lui, il a le regard aussi vide qu'une vache... Ça y est, on arrive au camp des rangers, là où nous allons passer la nuit.
Et là, panique. Ben oui, en fait sur place ils n'organisent rine, pas de plongée, pas de bateau, kepoui. Et en plus les portables ne captent pas. Et le seul téléphone qu'ils aient est une radio qui leur permet de contacter l'autre camp de rangers de l'ile. Euh... j'ai comme qui dirait l'impression qu'on aurait du etre moins méfiant avec Jakobus finalement... Bon, il faut qu'on trouve quelque chose. D'abord, rattraper le conducteur du bateau pour qu il vienne nous chercher non pas dimanche soir comme on avait prévu, mais vendredi soir, de façon à passer la nuit à Labuhanbajo et à trouver un centre de plongée là bas pour la journée du samedi. Cédric s'en charge et au retour nous annonce qu'il a rencontré un gars qui vit dans une pirogue et qui est pret à nous emmener dans sa "maison" jusqu'a un endroit à 30minutes de rame où les portables captent. Parfait! On va faire d'une pierre deux coups : trip de ouf avec le gars dans sa cahute flottante et appels multiples pour peaufiner notre programme! Rendez-vous est pris pour 19h, parce que à la lumière du jour c'est pas drole.
En attendant 19h, on décide de partir en vadrouille sur la colline qui apparait derriere le camp, et ce malgré les recommandations des rangers nous disant que c'est pas tres safe de sortir lorsque la nuit va tomber, sans lampe de poche : on risquerait de marcher sur la queue d'un dragon qui n'apprecierait pas trop!! Mais on est en week end, donc le "safety first" on oublie. Et on a bien fait! Paysage magnifique qui nous attend de la haut, avec vue sur la mer de chaque coté de l'ile, ilots au loin, palmiers... On assiste meme au coucher de soleil, le tout bien tranquillement, sans croiser une seule bebete.
Mais il est l'heure de retrouver notre ami nomade pour cette expédition nocturne vers la civilisation (c'est a dire un lieu où le signal du portable passe). Direction le ponton. Problème : le gars en question ne peut (ou ne veut) prendre qu'un seul d'entre nous... Dilemme. Qui va y aller? Parce que autant y aller à trois, ça peut etre très drole, autant tout seul ça devient vite glauque. En plus, personne ne se sent le courage de prendre des décisions pour le groupe sans consulter les autres (et faire des aller/retours entre Rinca et le lieu magique n'est pas envisageable). Après moultes discussions, on décide de ne pas y aller mais d'utiliser la radio des rangers pour appeler l'autre camp pour qu'ils viennent avec leur bateau à moteur pour qu'on aille là où ça capte. Le capitaine du bateau nous accompagne jusque chez les rangers (si on a bien compris c'est son fils qui a le bateau). Bon, je vous passe les détails, mais au final, on n'a jamais réussi à joindre les autres rangers, du coup on a laissé tomber. Ils nous ont bien proposé une marche de 2h pour atteindre le sommet dúne colline où on capte bien, mais de nuit c'est pas terrible et en plus la rando qu'on a prévu pour le lendemain matin passe par là.
Bon, avec tout ça, il est l'heure de manger. On se pose donc dans le coin "restaurant" du lieu, où le cuistot nous propose une soupe de nouilles. Ben c'est parti pour une soupe de nouilles! Nous qui pensions profiter d'une bonne bière bien fraiche en meme temps, on est tombés sur un os. Ils ont bien de la bière, mais pas de frigo... donc bière chaudasse à déguster, accompagnée d'une soupe de nouillesqui laisse à désirer... c'est pas comme ça qu'ils vont gagner une étoile au guide michelin! On décide au bout d'un moment de rejoindre notre bungalow pour aller dormir. Tout un poeme ce bungalow...
Une grande pièce avec deux lits (les mecs partagent le lit deux places tandis que j'hérites du lit une place), faiblement éclairée, des matelas et sommiers de piètre qualité, une chaleur atroce, des moustiques à ne plus savoir qu'en faire et une salle de bains rustiques qui pue la mort (elle ne possède ni ouverture sur l'extérieur, ni lumière). Un palace en somme! Mais bon, il faut bien dormir, le lendemain réveil à 6h30 pour partir en trekking (ça fait plus classe que rando) à 7h.
Toujours le meme cuistot pour le petit dej : banana pancakes à peine cuite avec une texture et un gout assez étrange, pour ne pas dire dégueux (gout d'essence selon Florent). Et nous voila partis pour un trekking à travers l'ile. Il fait chaud. Très chaud. A peine partis que déja on dégouline. Mais bon, on s'y fait et on prend plaisir à admirer les paysages que nous parcourons. Comme on est en plein dans la saison des pluies (mais on a de la chance, tout notre séjour ce sera déroulé sous le soleil), tout autour de nous est recouvert d'une végétation bien verte et nous donne l'impression d'etre en dehors de l'Indonésie (par certains apects ça me faisait penser à la cote ouest de l'Ecosse... mais avec des palmiers!).
Au cours de la ballade, on croise de nombreuses especes animales. Des dragons de Komodo of course, plus ou moins grands et plus ou moins réveillés, mais aussi des buffles sauvages! Et ça, c'est super impressionant. Ils se baignent en troupeau dans les trous d'eau (ou plutot de boue) qu'on peut trouver sur l'ile et à notre approche, ils s'enfuient tous au galop : superbe spectacle. A chaque fois je me demandais ce qu'il se passerait si jamais ils décidaient non pas de nous fuir, mais de nous foncer droit dessus! Je crois qu'on aurait été bien piétinés...
Effectivement, 2h après le départ, on rejoint un sommet en haut duquel nos téléphones reviennent à la vie! On peut donc contacter notre GO pour etre sur qu'il revienne bien nous chercher le soir meme à Rinca. Ouf! Ne restera plus qu'a trouver sur place (donc à Labuhanbajo pour ceux qui suivent). On profite du superbe panorama pour faire une pause la haut, puis direction un plateau plus bas pour partir à la recherche de chevaux sauvages... finalement on les trouve une fois qu'on s'était dit que ça ne servait plus à rien de les chercher! Bon ben, des chevaux sauvages, c'est des chevaux... sauvages certes, mais ils ne sont pas différents de ceux qui paissent dans un pré...
Ensuite, retour au bercail pour un repas meilleur que la veille (poisson grillé) et on est reparti pour une rando! Cette fois en direction d'un autre sommet de l'ile. Heureusement, toute la premiere partie de la ballade se fait sous le couvert des arbres. Parce que si jamais vous vous imaginez une ballade tranquillou au soleil, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude! A peine on a quitté le camp qu'on était trempés! Et meme le matin! Et comme ça grimpe presque partout, on a bien chaud... et le soleil tape! (Demandez à Cedric qui craint la morsure du soleil et a fait les ballades en chemise pour pouvoir avoir un col qui lui protège la nuque et en parapluie pour protéger tout le retse!!). J'ai moi meme pris quelques couleurs ce jour là. On termine cette rando sur un panorama bien sympathique, tellement d'ailleurs qu'on reste en profiter un certain temps.
Le soir, retour à Labuhanbajo avec notre bateau toujours aussi lent... soirée tranquille dans notre hotel et au dodo. Je mets le réveil à 6h (étant donné qu'on ne s'est pas inscrits à une sortie plongée la veille, il faut qu'on trouve un club qui accepte de nous rajouter dans son planning, d’où le réveil ultra matinal). Sans etre mauvaise langue, mes compagnons ne sont pas des leves tot, ou en tout cas pas des rapides le matin. Du coup, je me décide à me rendre dans les différents centres de la ville pour trouver des infos. Malheyreusement pour moi, je trouve toutes les portes closes, il est bien trop tot pour des indos. Meme les numéros de téléphone sonnet dans le vide. Retour à l'hotel où je retrouve les deux autres qui se décident à se lever. Ensuite, changement d'équipe : pendant que eux retournent aux centres de plongée, je me pose tranquillou dans la salle de petit dejeuner. Et 15 minutes plus tard, je vois Cédric qui arrive tout essouflé me disant que si on veut plonger, il faut etre dans 5minutes au port!! Bon ben tant pis pour le petit dej.
On se retrouve sur un bateau très chouette avec seulement 2 autres clients (qui faisaient un peu la gueule quand ils nous ont vu débarquer vu qu'ils pensaient avoir le bateau pour eux tous seuls). Et c'est parti pour une journée entiere sur ce bateau! Franchement, on est super bien tombés avec ce centre de plongée : c'est le dernier qu'aient tenté Cedric et Florent vu que pour tous les autres clubs, les bateaux avaient deja quitté le port quand ils sont allés les voir, et il était vraiment très bien. Equipage sympathique avec un cuistot doué (pas comme sur Rinca...), divemaster qui sait ce qu'il fait, bateau très grand et confortable... Au programme de la journée : 3 plongées sur différents sites. On décide de n'en faire que 2 vu que le lendemain on doit prendre l'avion.
Premiere plongée. Beaucoup de courants (pas le genre de plongée où tu te laisses porter par celui ci, on a du pas mal palmer pour rester groupés) et pas mal de poissons, meme si niveau visibilté on peut trouver mieux. Selon le divemaster elle peut atteindre les 50/60m lorsque les conditions sont ideales! Au cours de la plongée, une rencontre à noter : un requin de 2m qui est passé vraiment non loin de nous!
Après cette plongée, repos sur le pont du bateau agrémenté d'un bon repas (mmh le poisson grillé...). Le couple nous accompagnant enchainant sur une autre plongée, on décide de faire du snorkelling (palmes/masque/tuba en français dans le texte, c'est tout de suite moins classe) pour rejoindre une ile de carte postale : eau turquoise, sable blanc, colline verdoyante, personne à l'horizon... un petit morceau de paradis rien que pour nous! Ensuite, retour sur le bateau juste à temps pour profiter d'un spectacle assez impressionant : une pluie intense qui tombe sur Flores avec le rideau de pluie qui se dirige droit sur nous. Heureusement l'ondée ne dure pas plus d'1/4 d'heure et il est ensuite grand temps de nous rendre au point de plongée suivant, site portant le nom de "manta point"... ça veut tout dire!! Nous voila prets à en prendre plein la vue! Pour ceux qui n'auraient que peu ou pas de notions concernant la faune du monde sous-marin, le manta point fait réérence aux raies mantas, qui peuvent atteindre des tailles impressionantes! Autant vous dire qu'on n'en voit pas tous les jours... d'où notre impatience! Mais on connait aussi la facilité avec laquelle on nous promet plein de choses qui finalement ne surviennent pas... donc méfiance...
Il est waterproof votre bateau?
C'est parti. Première impression : visibilité vraiment pas terrible, va-t-on apercevoir des raies dans ces conditions? Deuxième impression : euh... il n'y a vraiment rien par ici, pas de coraux, pas de poissons... si on ne voit pas de raies c'est la mega loose... On avance tranquillement, lorsque tout à coup "ding! ding!" c'est le divemaster qui frappe contre sa bouteille avec un objet métallique pour attirer notre attention! En face de nous semble s'approcher quelque chose... et petit à petit, comme en ombre chinoise apparaissent, non pas une, mais deux raies mantas!! Tout le monde se colle contre le sol, on bouge le moins possible, on respire le moins possible et on attend qu'elles s'approchent... et elles le font! 15 minutes magiques à regarder ces géants (je dirais presque 4m d'amplitude!) évoluer majestueusement sous l'eau. Le reste de la plongée aura consisté ensuite à traquer ces "petites" betes, mais elles n'auront jamais été aussi pres de nous qu'au debut. J'aurais adoré qu'elles passent au dessus de nous, mais elles faisaientà chaque fois demi tour environ 3metres devant nous.
Fin de cette journée plongée qui sonne aussi la fin de ce week end prolongé. Le lendemain, retour sur Balikpapan...
Phrase du jour : "Terlalu mahal!" ne pas hesiter à se servir de cette expression lors des marchandages... et oui, ces deux mots signifient "trop cher"! Et comme les prix annonces sont toujours sur-évalués (blanc = gros richou pour eux), on ne coupe pas à la phase de marchandage. Je ne suis pas très douée à ce jeu là d'ailleurs...