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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 10:48

Jeudi 30 juillet - En route vers Aus

Départ encore plus matinal, 6h, ça pique. C'est surtout le froid toujours présent qui pique. Pour vous donner une idée, il y a du gel sur les voitures garées dehors... On est hyper efficaces pour plier les tentes et ranger les affaires, à 7h15 on est déjà en route. On repasse non loin du fish canyon river, mais pas le temps d'y retourner, on a encore une bonne journée de route devant nous. Les paysages parcourus la veille sont tout aussi jolis avec la lumière matinale. On en profite pour escalader quelques rochers pour changer un peu de la voiture.

On roule, plus on avance vers le sud moins les végétaux sont présents. Déjà qu'ils n'étaient pas nombreux auparavant, on atteint quasi l'absence végétale. Des étendues de sable et cailloux, avec dans le fond des montagnes rocheuses colorées, pas mal pour un petit déjeuner, non ?

On reprend la piste, à travers les montagnes rocailleuses cette fois, jusqu'à atteindre la rivière Orange. De l'autre côté ? L'Afrique du Sud ! C'est surprenant de tomber sur cette grosse rivière loin d'être asséchée. De la végétation pousse sur les berges, des canards jouent dans l'eau. Quel changement !

On longe la rivière pendant un moment, la perdant puis la retrouvant aux détours des virages de la piste. Elle est vraiment très bleue, on n'y a pas tremper les orteils par peur de sa température mais ça n'avait pas l'air de déranger un groupe de singes qui se baladait sur la berge sud-africaine.

On remonte vers le nord ensuite, après avoir passé un check point non loin du poste frontière vers l'Afrique du Sud. On y passera un bon quart d'heure, l'officier en poste étant plus que décidé à trouver des diamants cachés dans nos affaires. Ah oui, j'avais oublié de préciser mais on venait de traverser l'actuel spot de diamants de la Namibie. Et non, on n'en a pas trouvé ;) Après cela, on retrouve l'asphalte, pour une loooongue, très longue route toute droite vers le nord. On coupe la monotonie de cette route avec un déjeuner : un barbecue sur une autre "aire d'autoroute", excellent.

Dernière portion de route avant d'arriver à destination : le Klein Aus Vista, où on dormira cette fois dans le lodge directement. On dépose les affaires dans les chambres et on repart rapidement pour une petite rando histoire de profiter des derniers rayons du soleil. Le lodge possède un domaine encore une fois immense, il y a de nombreux chemins de rando et de VTT. On opte pour une courte rando avec un point de vue pour maximiser la balade.

On se promène sur des chemins sableux/rocailleux, dans un paysage de roches avec un dégradé d'orange. Encore une fois c'est bien sec, seuls quelques arbres arrivent à pousser dans ce coin. La balade est bien agréable en tout cas, ça monte tranquillement.

A un moment on bifurque vers le point de vue. Un peu galère de suivre le chemin sur cette partie, on perd un moment les indications mais une fois retrouvées il n'y a plus qu'à grimper. On monte, on monte, on croit souvent être arrivés mais le chemin continue toujours. Quand soudain, un panneau indique le point de vue juste derrière, dernière escalade de rochers et on y est. Wahou. Ah oui, point de vue de folie. En fait le paysage rocailleux montagneux dans lequel on marche depuis 30min change du tout au tout. Les montagnes s'arrêtent, et laissent place de façon abrupte à une immense plaine vide, sans végétation. C'est magnifique.

On reste la haut un bon moment, mais on n'attend pas le coucher de soleil car on doit encore revenir au point de départ en finissant la boucle de la rando. On retrouve donc le chemin, et retrouvons ce décor de roches orangées, sous forme de collines/montagnes. Dire que juste derrière nous il y a une plaine vide, on ne l'aurait jamais imaginé. On croise des oryx sur le chemin du retour, pas vraiment effrayés par notre présence.

Le soir, on profite de la salle principale du lodge pour un bon diner, mais surtout de la douche chaude et de la chambre confortable qui nous permet de rattraper la nuit mouvementée de la veille.

 

Vendredi 31 juillet - A travers le désert de Namib

Petit déjeuner à la guest après une nuit bien confortable, on se remet ensuite en route, avec une première étape dans une station service (la station service ?) du centre, pour faire le plein, mais aussi renflouer nos réserves de nourriture. On découvre avec surprise qu'il y a de tout là dedans, et on repart avec tout ce qu'on cherchait. Que des pistes au programme aujourd'hui, mais pas n'importe lesquelles, supposément les plus jolies du pays. Effectivement c'est plutôt très joli, on commence par dépasser des montagnes plates sur lesquelles sont restés accrochés les grappes de rosée et de brume matinales.

Ensuite, la base du paysage reste la même : on est dans une plaine, avec au loin de chaque côté des hauteurs. Mais c'est très changeant, les plaines sont plus ou moins sèches, les montagnes au fond changent de couleur, passant de neige à ocre, voire même orange lorsque celles-ci se transforment en dunes.

Effectivement, cette piste est très belle, et plutôt agréable à suivre, on roule assez vite au final. Notre moyenne est entamée non pas par des trous ou bosses sur la chaussée nous forçant à ralentir, mais plutôt par les nombreuses (très nombreuses) pauses qu'on a faites sur cette route, pour prendre des photos des paysages alentours, ou tout simplement nous dégourdir les jambes.

Pour la pause déjeuner, on s'arrête en plein milieu de la réserve naturelle du Namib Rand qu'on a le plaisir de traverser. On croise plein d'oryx en liberté, les paysages sont fabuleux. Au menu, du pâté Henaf pour commencer (une pensée pour Ploz), puis des sandwichs préparés en direct. On voulait une place à l'ombre d'un arbre mais pas de bol, le seul dispo était déjà pris ! On profitera donc du soleil qui nous réchauffe agréablement, en plein milieu d'une zone semi-désertique immense.

Au moment de reprendre la route, on jette un dernier regard alentour, on voit quelques oryx traverser la route non loin devant, alors on prend notre temps. Un autre groupe d'oryx suit plus loin, mais on va passer avant. Quand soudain, Yohan réalise que non, ce ne sont pas des oryx. Ce sont... des zèbres ! Stop, on patientera jusqu'à ce qu'ils approchent, avançant très lentement par moments pour ne pas les effrayer mais nous rapprocher un peu. Plusieurs adultes, quelques petits, de les voir passer en toute liberté devant nous c'est magique.

On quitte la réserve naturelle en cherchant partout des girafes après avoir vu un panneau "attention, girafes", mais sans succès. Il faut dire qu'on avait croisé les zèbres juste au niveau d'un panneau "attention zèbres" ! On rejoint ensuite Sesriem et son camping après avoir traversé des paysages encore une fois imposants.

On paye nos permis pour 2 jours, puis on prend la direction du canyon de Sesriem. La route s'arrête juste à côté, on commence par le longer depuis la surface. Il est tres sinueux, avec plusieurs branches et étendu, mais on n'ira pas jusqu'au bout. On préfère y descendre.

Une fois en bas, belle surprise, il n'y a plus de vent et l'air est très agréable. On descend en suivant les courbes et virages du canyon, canyon qui est complètement à sec en cette période de l'année. A certains endroits il a été aménagé pour faciliter le passage de touristes, sinon la balade s'arrêterait très vite. Le canyon continue d'évoluer, on voit d'énormes blocs de roches qui sont tombées, et en regardant les hauteurs du canyon, d'autres blocs sont proches de la chute également, ça me stresse un peu de passer en dessous...

On prend un des embranchements du canyon, plus étroit et sinueux. Toujours aussi flippant avec ces murs de part et d'autre en haut desquels les roches semblent prêtes à tomber. On atteint la fin de cette branche, avec un éboulement. On passe à travers, et de l'autre côté, surprise! il y a de l'eau. Une mare qui ne donne pas vraiment envie de plonger dedans...

Une fois sortis du canyon on reprend vite la voiture, plus beaucoup de temps pour profiter du soleil avant la nuit. Direction la dune Elim, juste à l'entrée du parc de Sossusvlei. Ah oui, j'avais oublié de préciser mais on est juste en bordure du désert de Namib, avec sa mer de dunes rouge-orangées. On monte donc à l'assaut de cette dune.

La montée est rude, le sable est très fin, s'écoule sous nos pieds et s'infiltre partout, jusque dans nos chaussures. Une fois en haut, la vue sur la plaine est bien jolie, les couleurs de fin de journée sont éclatantes. Malheureusement, on n'a pas de vue sur la mer de dunes, il faudrait monter plus haut sur la dune suivante.

Je m'y attelle, et monte, de dunes en dunes, mais à chaque fois derrière il y a une montée supplémentaire. Je monte encore, et encore, et encore, mais c'est sans fin. Je dois rebrousser chemin car la nuit tombe mais surtout on a une heure limite pour visiter le parc et il faut qu'on ait passé les barrières avant. Demi-tour donc, tant pis, on verra demain.

La descente est bien plus facile que la montée, on arrive en bas très rapidement. Pas trop vite non plus, on s'amuse à sauter du haut des dunes, à faire la course, à jouer au cosmonaute en faisant des pas de géants au ralenti. C'est très amusant une dune en fait !

De retour au camping, on appréciera la douche chaude, puis préparation du campement avant d'aller diner et jouer aux cartes dans la salle principale. Diner décevant d'ailleurs, comme on a 2 nuits dans ce camping, demain on se fera notre propre popote. Au lit donc ! Le hic, c'est que le vent s'est levé petit à petit depuis le coucher du soleil, et il est devenu tempête quand on va se coucher. La nuit va être longue, pas facile de trouver le sommeil quand on a l'impression que la voiture va s'envoler et que la toile de tente claque à tout va.

 

Samedi 1er août - Sossusvlei

La nuit fut effectivement très courte et pas du tout reposante. Le réveil à 4h50 à presque été un soulagement. Le vent ne s'est pas calmé pendant la nuit et souffle encore fort au réveil. On range le campement, et on saute en voiture, pour être dans le parc au moment du lever du soleil. Il ne fait pas vraiment sombre quand on décolle, car la lune pleine éclaire bien la nuit. Mais petit à petit le soleil apparaît au loin derrière nous et les couleurs se dévoilent, c'est beau.

On pourrait monter sur une dune pour voir les ombres disparaître des collines de sable et apprécier les couleurs devenir de plus en plus vives, mais il y a trop de vent, et la nuit qu'on vient de passer ne nous a pas rendus très vaillants de bon matin. On opte pour la deuxième option : aller tout au bout du parc, en direction des vlei, des salars au cœur des dunes. La route est agréable, goudronnée jusqu'au bout. Jusqu'au bout ? Non, les 4 derniers kilomètres sont laissés au naturel, donc en sable ! On passe alors en mode 4x4, et Yohan se concentre. Go ! Le mot d'ordre : ne pas s'arrêter avant d'arriver au bout, sinon on reste coincés. Le vent est toujours violent, le sable est soulevé en permanence et se déplace. On avance tranquillement, sans à coup, et plutôt sans problème jusqu'à ce qu'on tourne et qu'on se retrouve avec le vent de dos. Et là, horreur ! on ne voit plus à 5m. Et il ne faut surtout pas s'arrêter ! On finit par arriver au parking final, bien contents de pouvoir enfin souffler.

Nous voilà donc à Sossusvlei, le premier et plus important des vlei du coin. La luminosité n'est pas encore très forte, le vent souffle toujours et entraîne un "nuage" de sable bad. Bref, on n'est pas méga emballés par ce vlei. Certes il y a des arbres morts et des plaques de sols salés, mais c'est plutôt morne (normal me direz vous). On avait prévu de pique niquer ici, en prenant notre temps, mais finalement ça sera rapide : debout abrités derrière le 4x4 et sans possibilité de faire du thé à cause du vent.

Une fois requinqués, on prend la direction du dead vlei, situé à quelques kilomètres de là. A notre arrivée il n'y avait que 2 voitures de garées, après le petit déjeuner elles sont presque une dizaine, et les jeeps des rangers ont commencé à faire des allers-retours pour ceux qui n'ont pas de 4x4 et ne souhaitent pas faire la route à pied. On suit le panneau indiquant le vlei voisin, et commençons par monter à l'assaut d'une dune. Le vent est cinglant et fait voler le sable autour de nous. On grimpe, petit à petit car de nombreuses pauses sont nécessaires, autant pour se reposer que pour résister aux rafales qui se font de plus en plus fortes plus on monte. On finit par apercevoir le vlei en contrebas, et c'est là qu'on préfère descendre de la dune plutôt que de continuer sur la crête pour l'atteindre par derrière. Le vent est vraiment trop violent.

Le vlei est un peu protégé du vent par la dune, ce qui rend plus agréable la marche au travers. Le sable ne vole plus dans tous les sens, le soleil est plus haut dans le ciel, on apprécie enfin le vlei à sa juste valeur. Contrairement au voisin, il est tout plat, son sol est clair et craquelé sur toute sa surface et de nombreux arbres complètement morts y sont disséminés partout. On profite du lieu un bon moment, ne serait-ce que parce que ça fait du bien de ne plus sentir de vent. Et puis aussi car le cadre est très photogénique.

On revient sur nos pas, cette fois sans passer par la case dune, surtout que la gravir par cette face serait bien trop compliqué. Avant de rejoindre le parking on bifurque vers un vlei qu'on avait aperçu depuis le sommet de la dune. Il est en fait un peu plus loin que ce qu'on avait pensé, et arrivés sur place on s'installe au pied d'un arbre bien vivant pour profiter de son ombre et piquer un roupillon bien mérité.

On retrouve notre bolide, d'attaque pour parcourir de nouveau les 4 kilomètres dans le sable. Cette fois c'est Sylvain qui s'y colle. On croisera plusieurs véhicules ensablés, certains à moins de 100m du départ ! On s'en sort nickel, et par chance on trouve un coin à l'ombre sur le parking des 2x4, parfait pour s'installer pour un déjeuner, surtout que le vent s'est calmé. On se fait un petit festin, avec viande de springbok séchée et sardines en entrée, un parfait mélange de culture namibienne et bretonne.

Après cette pause, on est de nouveau aptes pour marcher à la recherche du hidden vlei. On suit le panneau initial, et après, on se débrouille. Un groupe de 3 autres touristes le cherche aussi, un peu devant nous. Et pas d'autres gens en vue, ça change des autres vleis. On avance, cap sur une dune, qu'on gravit. Mais rien derrière. Où aller, à droite, gauche, tout droit ?

Le groupe de touristes part sur la droite, on choisit la gauche. On avance à travers de grandes étendues de sable, heureusement qu'un vent léger continue de souffler car le soleil tape fort. On atteint une sorte de mini salar, tout craquelé et raviné mais ça nous semble un peu faible pour être le hidden vlei. Et là, on voit un piquet planté dans le sable. Et un autre plus loin. Ils indiqueraient le chemin ? On décide de les suivre.

On avance, piquet par piquet, mais ils semblent ne jamais s'arrêter. Où est ce vlei ? Tiphaine décide de faire une pause, Sylvain oblique pour monter sur une dune du côté droit, Yohan et moi continuons à suivre les piquets. Une fois au sommet, Sylvain nous annonce qu'il ne voit rien derrière, c'est tout plat, ça doit être encore super loin. Il rejoint Tiphaine et ils décident de rebrousser chemin. Quant à moi, je continue à suivre les piquets (têtue comme une mule) et Yohan reste à m'attendre.

Un piquet après l'autre j'avance, plus vite et toujours, mais où est ce vlei ? Il porte bien son nom en tout cas. Quand tout à coup, la pente que je gravis s'arrête, et derrière, en contrebas bien profond, le salar. Impossible de le voir de loin, il est beaucoup trop encaissé. D'un style encore différent de ceux du matin, il a moins d'arbres morts, mais son sol est d'un blanc étincelant.

J'hésite à y descendre, mais l'idée de devoir remonter sur la dune ensuite m'en empêche, et je ne veux pas inquiéter les autres qui m'attendent. Je fais donc demi-tour, et repars à suivre les piquets, sous une chaleur qui devient de plus en plus lourde. Même si on est seuls dans cette partie du désert, il y a beaucoup de vie : des scarabées de plusieurs sortes, des fourmis balèses (des termites ?), des lézards, des oryx. Je retrouve Yohan et on repart en direction du parking. Les derniers kilomètres seront durs, je suis épuisée par cette marche sous le soleil, mais on arrive à bon port, en remarquant arrivés au parking que des piquets y sont déjà plantés... Je crois que personne ne les voit !

Après cette marche, on décide de s'octroyer une longue pause, à l'ombre des arbres. Entre le soleil qui cogne, le vent qui a projeté du sable partout, jusque dans nos yeux, les journées de voiture, on a besoin d'un break. Et ce break nous fait un bien fou, on resterait bien plus longtemps mais les journées se terminent vite, il faut penser à repartir. On retrouve la route goudronnée pour rejoindre la dune 45, ainsi nommée car située à 45km de Sesriem. Tiphaine préfère rester en bas, mais le reste de la troupe se motive pour grimper au sommet. Un pied devant l'autre, on grimpe.

En fait les garçons comptaient s'arrêter bien avant le sommet, mais une fois qu'on commence à monter, et qu'on voit le sommet qui se rapproche, on se dit que c'est dommage de s'arrêter en si bon chemin. Et puis zut, on est au milieu d'un désert de dunes, il faut bien monter au sommet de l'une d'elles ! Enfin on y arrive, la vue est superbe.

On pourrait continuer sur la crête, pour monter encore plus loin et plus haut, mais ça nous suffit, la vue avec le soleil qui se prépare à se coucher est déjà très belle, et on en a plein les pattes. Arrive la partie la plus drôle de l'escalade d'une dune : la descente ! Et vu comme on est montés, cette descente sera très longue, très très longue même, on en profite un maximum.

On retrouve ensuite la voiture, pour un retour vers le camping, et rebelote comme la veille : montage du camp, douches, jeux de cartes et diner. Mais cette fois, diner sur le campement, avec un barbecue de brochettes, bien meilleur que la veille au soir. Et cerise sur le gâteau, le vent est tombé, calme plat sur le camping, on va pouvoir faire une vraie nuit.

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