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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 11:04

Mercredi 5 août - Etosha

On devient experts en préparation matinale, il nous aura fallu seulement 1h10 pour être prêts à partir, petit déjeuner inclus. Avant de reprendre la route, on repart au point d'eau. Cette fois c'est au tour des dindons et des zèbres de venir boire un coup.

Et pour le reste de la journée, on va traverser le parc d'ouest en est, depuis Okaukuejo jusque Namitoni, de point d'eau en point d'eau. On ne comptera plus les animaux qu'on verra à la pelle, des photos valent mieux qu'un long discours.

Et ça continue encore et encore, il y a toujours quelque chose à voir. Pas le temps pour une pause sieste en voiture aujourd'hui !

On en deviendrait presque blazés de croiser des girafes, zèbres et autres animaux exotiques... Bye bye l'excitation des premières heures dands le coin.

Le soir on campe sur Namutoni, avec diner au buffet du camping cette fois. Le point d'eau ici est décevant, on n'y verra rien du tout, ni au coucher du soleil (magnifique), ni après diner.

 

Jeudi 6 août - Parc du Waterberg

Comme la veille, réveil et préparation express, on part ensuite voir quelques points d'eau avant de quitter le parc. En moins d'1h on verra un nombre impressionnants d'animaux : girafes, zèbres, gnous, autruches, dindons...

On quitte ensuite le parc avec regret, ça aura été 2 jours de fou, jusqu'à devenir blasé de croiser une girafe sur le bord de la route ! On repart en direction du sud cette fois, en relâchant l'attention de l'observation des alentours, on peut même recommencer à faire des siestes en voiture. On a tellement hâte d'arriver et de sortir du véhicule qu'on rate le lac naturel sur la route. Tant pis, la Namibie restera un pays sec pour nous. On s'arrête rapidement pour faire quelques courses, et on continue. On traverse des zones de pâturage pour vaches et moutons, qui s'enchaînent les uns après les autres, sur des distances toujours impressionnantes. Ça nous force à sortir de voiture fréquemment pour ouvrir et refermer des portails délimitant chaque domaine. Les paysages ont complètement changé, il y a des arbres partout, pas très grands mais fort nombreux. On arrive à destination, la ferme de Waterberg Wilderness, dont la propriété empiète sur le parc naturel du plateau de Waterberg. Déjeuner sur notre emplacement de camping (classe, sans vis à vis et avec sanitaires privés), puis verre dans la salon principal, auquel il manque un mur, pour pouvoir mieux profiter de la vue sur la vallée entourée par le plateau.

Après ce repos, on embarque pour un safari en jeep. On n'est pas hyper motivés après avoir vu tant d'animaux à Etosha, mais on ne va quand même pas rater un safari. On va rester sur les terres de la ferme, donc sans croiser personne. Par contre, à peine après avoir commencé à rouler, une girafe ! Non, 3 girafes ! Bon, ça devrait aller comme safari.

Notre guide est très sympa et explique plein de choses sur la faune et la flore des environs. Les termites notamment, qui construisent des pyramides de terre partout, plus hautes les unes que les autres. Mais aussi les oiseaux, les rhinos...

Oui, car il y a des rhinos sur ce domaine. Les verra-t-on ? Avec des arbres partout ça semble peu évident, la visibilité est réduite. À un moment on descend de voiture, et on suit notre guide, à pied, qui parle d'abord avec une radio puis à haute voix avec une autre personne. On finit par rejoindre cette personne, et là, derrière elle, 2 rhinocéros énormes à même pas 50 mètres !!!

Ils ont l'air très intrigués par notre groupe car passent leur temps à marcher (trottiner plutôt, ça avance vite) vers nous. On passe notre temps à nous décaler sur le côté et à reculer, jusqu'à revenir se placer derrière la jeep. Impressionnantes ces bêtes. On n'en mène pas large, si le guide part on ne sait plus quoi faire !

Les 2 animaux finissent par disparaître entre les arbres, et on remonte en voiture. Pfiou. Pas mal ce safari finalement. On se dirige ensuite vers un point d'eau, et là, surprise, un 3ème rhinocéros ! Avachie par terre, on va pouvoir s'en rapprocher à pied mais pas trop, pas envie qu'elle se mette debout énervée qu'on l'ait dérangée.

Après ca on verra encore d'autres animaux : aigles, autruches, phacochères, impalas, gnous... Puis pour se remettre de ses émotions on se pose dans une grande clairière, avec une boisson fraîche, pour profiter du coucher de soleil et des contes du guide.

On monte pour la dernière fois nos tentes, puis diner au lodge, dans la même salle que précédemment. Cette fois on est content qu'il y ait un feu de bois et des plaids de disponibles, car le mur absent et la fraîcheur du soir nous refroidissent bien. Excellent diner, un des meilleurs du séjour.

 

Vendredi 7 août - This is the end

Réveil encore une fois matinal, pour notre dernier petit-déjeuner en mode camping, et notre dernier pliage de tentes. Les vacances touchent à leur fin, mais on compte bien profiter de cette dernière journée complète avant le retour sur Whindoek annonçant le vol du lendemain. On scinde le groupe en deux : Sylvain et Tiphaine iront suivre le chemin de randonnée qui est aménagé avec un parcours historique retraçant l’histoire de la Namibie et de la région, et Yohan et moi partiront un peu plus loin suivre un chemin de randonnée qui monte sur les hauteurs du plateau nous entourant. Le site de Waterberg est en effet très bien aménagé, plusieurs sentiers de randonnée sont proposés dans leur propriété. Pour pouvoir monter tout là-haut sur « le toît » du plateau, il faut partir accompagné d’un ranger. Mais pour le chemin qu’on a choisi, on peut s’y rendre seuls.

On commence par monter au milieu de la végétation. A peine on a quitté le chemin de terre pour les voitures qu’on est directement entouré d’une végétation dense, on ne croirait pas qu’il y a des habitations non loin de là. C’est super agréable, il ne fait pas encore chaud et on est vraiment seuls au monde. On grimpe, on grimpe, jusqu’à atteindre un niveau suffisament haut pour permettre d’avoir un beau panorama sur les environs.

Ensuite on continue de suivre le chemin, en zigzagant à travers des énormes rochers oranges (tombés de la falaise nous surplombant ?). Le ciel est complètement bleu, le soleil bien présent, heureusement qu’on est abrités sous les arbres une partie du temps car ça commence déjà à taper. On atteint une zone de campement équivalent au notre plus  bas dans la vallée. Le parc de Waterberg est aménagé en différentes zones, avec des emplacements de camping ou des quartiers de logement plus ou moins classes (le moins classe étant déjà pas mal du tout). Le tout sur l’ensemble de leur propriété, et toujours avec des superbes vues ou alentours, tout en évitant d’avoir l’impression de monde car chaque quarter est très éloigné des autres.

La zone de camping qu’on atteint est envahie par des vaches ! Et pas des petites vaches grassouillettes, celles-ci sont bien musclées de leurs grimpettes là-haut, et assez imposantes. On en fat pas trop les malins pour les dépasser et retrouver le chemin de l’autre côté du camping. On monte de nouveau, pour nous retrouver encore une fois « au dernier pallier » avant le plateau supérieur. Au-dessus de nous les falaises verticales oranges sont vraiment jolies. Ca doit être sympa de faire un tour tout là-haut, mais le temps nous manquait.

On atteint ensuite une autre zone d’habitations, en dur cette fois. Le lieu est calme, aéré, on se croirait dans une campagne américaine, avec la famille Ingalls allant couper du bois. On traverse la zone d’habitation, traversons le ruisseau qui prend sa source encore un peu plus loin (on n’a pas le temps d’aller à la source, dommage), et on se retrouve de l’autre côté de la vallée, pour le retour vers notre point de départ.

De la même façon, on grimpe pour arriver sous les falaises du plateau supérieur, toujours sous les arbres, au milieu des rochers. La vue de ce côté-ci est tout aussi sympa que de l’autre. On croise pas mal d’animaux, des oiseaux mais aussi des petits mammifères inconnus au bataillon, qui s’enfuient à notre approche (je n’en ai d’ailleurs vu aucun…).

La végétation n’est pas la même de ce côté-là, plus sèche et aride je dirais. On croise aussi énormément de termitières, toutes plus grandes les unes que les autres. On redescend ensuite de nos hauteurs, pour retraverser le ruisseau, quasi inexistant à cet endroit et rejoindre ensuite Tiphaine et Sylvain pour un verre avant de quitter cet endroit.

Ensuite, de la route, un déjeuner sur une de leurs aires d’autoroute, un arrêt dans un village pour des achats de souvenirs, de la route encore, l’arrivée à notre hôtel à Windhoek, un dîner à l’hôtel, une nuit, le retour de notre bolide, le transport vers l’aéroport, et ainsi se termine ce superbe séjour qu’on aura vraiment adoré. A faire sans hésiter !

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 10:11

Dimanche 2 août - En route vers la côte

On se réveille en pleine forme, rien à voir avec la nuit de la veille. On en profite même pour faire un vrai petit déjeuner, posés au campement. Et après, on est reparti pour de la route ! On commence par traverser des paysages similaires à la veille, des plaines avec quelques arbres et des buissons et touffes d'herbes avec des montagnes en arrière plan.

Puis, tout change. La route qui jusqu'ici était rectiligne se retrouve sinueuse. Ça monte, ça descend, ça tourne dans tous les sens. Autour de nous une multitudes de petites collines, à certains moments complètement rondes, et d'autres plus escarpées, comme tranchées dans la roche. On traverse un paysage lunaire, avec plusieurs canyons, à sec en cette saison. Il faut faire un effort d'imagination pour se les visualiser remplis d'eau dévalant parmi ses courbes.

Après cela, on retrouve la plaine, cette fois complètement plate, sans montagne dans le lointain. A l'horizon on voit juste que le ciel semble plus sombre vers là où on se dirige. Peu avant l'arrivée à Walvis Bay sur la côte, nos ventres crient famine et on s'arrête au milieu de nulle part pour un pique nique.

Plus on s'approche de la côte, plus le ciel s'assombrit. Cela forme comme une grande barrière au dessus de l'horizon comme si un tsunami nous fonçait dessus, ou une tempête de sable, comme dans Interstellar. Juste avant de rentrer sous ces nuages, on laisse sur notre droite la dune 7, énorme dune de sable jaune, ça change du désert précédent. On aperçoit aussi tout plein de flamands roses mais une mouette agressive m'empêche de m'approcher trop.

Une fois dans la ville, il fait gris et frais. Plus de soleil, on se demande si c'est comme ça tout l'hiver. Voire toute l'année ? On prend nos marques à la guesthouse (Oyster Box), puis on file en direction de Swakopmund, grande ville côtière. On n'avait pas compte sur le fait que le dimanche tout est fermé, donc on en profite pour faire de la logistique : courses et plein d'essence. Après ça, on reprend la route vers l'est, et au bout de quelques kilomètres on retrouve le soleil avec grand plaisir. On coupe à travers le désert de sable, en direction du Moon Landscape. En fait il fait un permis pour parcourir cette route, mais les offices de tourisme étaient fermés. On s'en approche au maximum puis on se gare avant la zone à permis. Déjà de là on a un bon aperçu de ce fameux paysage lunaire, c'est très étrange sachant que devant et derrière cette zone de 3 kilomètres de large et une dizaine de long, s'étend le désert de sable tout plat.

La nuit allant tomber, on repart en direction de Walvis Bay. On longe la dune 7 aperçue à l'arrivée, en fait elle fait quasiment 30km de long ! On retourne dans la grisaille et le froid de la côte... Il y a pas mal de flamants roses et de pélicans dans la baie face à l'hôtel, un peu bruyants mais jolis. On passe la soirée dans un hôtel restaurant voisin, le seul ouvert qu'aient déniché les gens de notre guest. On ne rigole pas avec le jour du seigneur dans le coin...

 

Lundi 3 août - À travers le Damaraland

Petit déjeuner à la guest après une excellente nuit dans leurs confortables lits. Toujours la grisaille, j'espère quand même que cette brume s'estompe de temps en temps. On longe la côte vers le nord, donc le début de la journée se passe sous les nuages et le crachin, à travers un paysage désolé de plaines de sable avec quelques touffes de verdure. Les plages ne donnent pas envie d'y glandouiller ni de se baigner, et de toute façon l'eau ne dépasse jamais les 15 degrés. On fait une pause au niveau de l'épave du Zeila. Avec la météo ambiante, parfait pour une atmosphère oppressante.

On finit par bifurquer vers le nord est, et donc par retrouver enfin le soleil. Une longue traversée de ce même type de paysage plat et morne, avant de traverser de nouveau des routes plus sinueuses et vallonnées, avec des paysages un peu plus variés.

Et puis on arrive enfin au Damaraland, et là, tout change. Des collines de cailloux et rochers empilés, des arbres verts partout, c'est superbe. On est à l'affût, on guette le moindre bosquet, le plus petit espace entre les arbres et les cailloux, espérant apercevoir un éléphant du désert, voire un rhinocéros. Mais on aura beau ouvrir l'œil, on ne verra pas ces animaux.

On atteint le lodge du soir, mais on repart aussitôt, d'abord pour une pause déjeuner non loin. Cadre très joli, mais un peu gâché par les mouches et moucherons qui nous ont adoptés en 2 minutes. On mange en bataillant contre eux, mais ils remportent la bataille et on finit par quitter les lieux très vite.

Direction le site de Twyvelfontein. On se retrouve à suivre Tecla, notre guide dans ces lieux. Elle vient de la région, et ici les gens ont une façon étrange de parler, un mélange de langue "normale" et de sons claqués avec la langue et les joues, c'est étonnant de les entendre converser entre eux. On n'est pas au stade du bushman des dieux sont tombés sur la tête, mais ça y fait penser. On la suit donc à travers les sentiers du site, sous une chaleur de plus en plus difficile, surtout que le lieu est protégé du vent.

La particularité du site est qu'il contient de nombreuses roches sur lesquelles des bushmen ont gravé des dessins il y a plusieurs milliers d'année. Ces dessins représentent des animaux de la région, girafes, éléphants, rhinocéros, oryx, et auraient été gravés pour enseigner la chasse et les lieux propices à celle-ci.

On déambule entre ces rochers, les dessins sont vraiment bien faits et bien conservés, et les paysages alentours ne gâchent rien. Par contre la chaleur nous tape sur la tête, c'est pénible. Au retour on s'arrête à la buvette boire une boisson fraîche et regarder les différents animaux qui rodent dans le coin.

Ensuite on va voir 2 autres particularités du coin, tout d'abord l'orgue naturel taillé dans la roche par les changements de température faisant craqueler les pierres. C'est bien mais pas fou, on pense d'ailleurs au début qu'on s'est trompé d'endroit et je me retrouve à escalader une colline pour voir si derrière se cache quelque chose de plus impressionnant. La vue est impressionnante, mais à part ça rien de plus. On est bien au bon endroit.

On continue la route, pour aller voir la burned mountain. Alors oui, la couleur noire et l'absence de végétation fait croire à un incendie passé, mais bof quoi. On se met même à suivre une jeep avec un guide pour voir s'il n'emmène pas ses touristes voir un autre point de vue, mais non.

On est déçu de ces 2 dernières visites et on préfère rentrer au camp. Sur la route on est tellement pressés de voir des animaux qu'on prend un troupeau de vaches pour... des lions... On récupère nos tentes car oui, cette fois on dort en tente mais pas les nôtres. Il s'agit de tentes permanentes dans lesquelles il y a même des lits, et la salle de bains est à ciel ouvert, sympa. Une colonie de singes a élu domicile sur la colline juste derrière les tentes, il ne faudra pas laisser trainer des affaires dehors. On part vers la rivière asséchée en bas du campement, à la recherche d'éléphants. Pas de bol, on n'en verra pas par contre on aura vu plein de traces de pattes d'éléphants. Et pour cause, la veille ils sont 24 à être passés par là ! Tant pis pour nous.

Après une douche dehors, on se retrouve à l'accueil pour dîner. Pas de jeu de cartes ce soir, on file direct au lit. Direct ? Non, avec Yohan il nous aura d'abord fallu nous battre contre une araignée bien grosse qui se baladait sur la toile de tente, en mode "elle est où ?", "elle a bougé bordel", "mais éclaire là !", "allez j'y vais", "et si elle me saute dessus ?", "et si on se barrait plutôt ?", brrrr...

 

Mardi 4 août - toujours plus au nord

Nuit agitée, les singes ont braillé une partie de la nuit. Un bon petit déjeuner nous remet d'aplomb et après un dernier passage dans la rivière asséchée (toujours bredouilles), on est prêt à repartir. On est toujours dans le Damaraland, donc on commence par parcourir les mêmes paysages d'étendues couvertes d'arbres sur lesquelles sont disséminées des collines pyramidales de pierres orangées.

On s'arrête ensuite dans un lieu atypique, la forêt pétrifiée. Il y a fort fort longtemps (des centaines de milliers, voire millions, on a un peu oublié, ah si le lonely planet nous rappelle que c'était 260 millions d'années), des arbres sont tombés et ont été emportés par des crues énormes jusqu'ici. Depuis ils se sont transformés en pierres. Il y a plein de petits bout de bois pétrifié, mais aussi et surtout des troncs immenses, entiers préservés.

Sur certains on peut encore voir les nervures du bois, l'écorce ou les ergots des anciennes branches. Le site est protégé depuis quelques décennies, et est laissé tel quel : pas de fouilles, donc on ne connaît pas vraiment le nombre d erronés No leur longueur exacte vu qu'ils sont pour la plupart à demi enterrés. Mais le plus long fait plus de 45m ! On voit aussi des plantes typiques de la Namibie, qui ont un nom imprononçable.

De retour dans la voiture, on traverse cette fois des paysages sans grand intérêt. Alors on avance sans s'arrêter. Sauf à Outjo où on en profite pour faire le plein, vérifier la pression des pneus et laver les vitres. Et aussi quelques courses. Puis on repart en ligne droite, direction Etosha. Ca ne vous dit sûrement rien, mais là bas on est sur de voir les animaux tant recherchés partout, il s'agit d'un immense parc naturel. D'ailleurs en chemin, avant même d'avoir atteint les portes principales, on voit des girafes ! Cachées par les broussailles, mais c'est de bon augure.

On rejoint notre emplacement de camping, déjeuner rapide et on remonte en voiture, il faut profiter de cette fin d'après-midi pour partir à la recherche des animaux sauvages. En cette saison sèche, pour en voir au max, il faut viser les points d'eau. Alors on va aux points d'eau ! On croise un nombre impressionnant de springboks, qui se fondent dans ce paysage désertique.

Au premier point d'eau, déception, il n'y a rien (y a-t-il même de l'eau ?). Pas grave, on repart. Et dans le lointain, en plein milieu d'une plaine immense sans végétation, ne serait-ce pas des girafes ? Mais oui ! Et encore plus loin, des éléphants qui soulèvent plein de poussière en avançant. Dommage qu'ils soient tous si loin, mais on est remonté à bloc pour en chercher de nouveau.

On atteint un second point d'eau, et cette fois on est servi. Des troupeaux entiers de gnous sont là, à se prélasser au soleil. Il y a également des springboks, ils sont décidément partout.

On repart à travers la plaine qu'on longeait auparavant, en direction d'un autre point d'eau. Plus d'une dizaine de kilomètres au milieu de rien. Rien ? Mais si, on croise une groupe de gnous, en rang d'oignons le long de la route. Au loin plusieurs groupes de girafes qui se baladent. Par contre on a perdu le groupe des éléphants.

Le point d'eau suivant est aussi décevant que le premier, mais on va continuer notre boucle jusqu'au campement. On est toujours entourés de springboks, mais finalement on arrive presque à faire abstraction de ceux-ci. Au détour d'une zone un peu plus boisée, on aperçoit 2 girafes, majestueuses. Finalement c'est peut être pas aux points d'eau qu'on va voir le plus d'animaux.

On fait un petit détour avant de rentrer, le soleil commence a décliner et les lumières sur la savane sont belles. On se rend à un point de vue sur l'Etosha pan, un ancien lac complètement asséché, sur lequel il n'y a quasiment aucune végétation. Sa surface représente presque la moitié du parc.

De retour au campement, on gare la voiture sur notre emplacement et on file directement vers le point d'eau du camping. Et oui, un point d'eau en plein camping, et les veinards ayant réservé un chalet ont vue directement dessus. A notre arrivée, surprise, 2 éléphants et une girafe sont en train de boire. On reste là jusqu'à ce que la lumière décline.

 

Ensuite, le rituel du soir : on monte les tentes, douche, puis barbecue. Avec 2 t-bone steaks énormes, on a de quoi faire. Et après ça ? On retourne au point d'eau ! Il est éclairé pendant la nuit. Spectacle impressionnant, des éléphants sont là, des girafes aussi. On a tout juste le temps de voir filer un rhinocéros.

Les girafes finissent par partir elles aussi, et les voilà remplacées par un troupeau d'éléphants ! 16 au total, des adultes mais aussi des éléphanteaux. Ca se chamaille, ça s'étire et surtout ça boit, dans tous les cas on reste enchantés à les regarder. C'est le froid qui nous fera finalement retourner vers nos tentes.

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30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 10:48

Jeudi 30 juillet - En route vers Aus

Départ encore plus matinal, 6h, ça pique. C'est surtout le froid toujours présent qui pique. Pour vous donner une idée, il y a du gel sur les voitures garées dehors... On est hyper efficaces pour plier les tentes et ranger les affaires, à 7h15 on est déjà en route. On repasse non loin du fish canyon river, mais pas le temps d'y retourner, on a encore une bonne journée de route devant nous. Les paysages parcourus la veille sont tout aussi jolis avec la lumière matinale. On en profite pour escalader quelques rochers pour changer un peu de la voiture.

On roule, plus on avance vers le sud moins les végétaux sont présents. Déjà qu'ils n'étaient pas nombreux auparavant, on atteint quasi l'absence végétale. Des étendues de sable et cailloux, avec dans le fond des montagnes rocheuses colorées, pas mal pour un petit déjeuner, non ?

On reprend la piste, à travers les montagnes rocailleuses cette fois, jusqu'à atteindre la rivière Orange. De l'autre côté ? L'Afrique du Sud ! C'est surprenant de tomber sur cette grosse rivière loin d'être asséchée. De la végétation pousse sur les berges, des canards jouent dans l'eau. Quel changement !

On longe la rivière pendant un moment, la perdant puis la retrouvant aux détours des virages de la piste. Elle est vraiment très bleue, on n'y a pas tremper les orteils par peur de sa température mais ça n'avait pas l'air de déranger un groupe de singes qui se baladait sur la berge sud-africaine.

On remonte vers le nord ensuite, après avoir passé un check point non loin du poste frontière vers l'Afrique du Sud. On y passera un bon quart d'heure, l'officier en poste étant plus que décidé à trouver des diamants cachés dans nos affaires. Ah oui, j'avais oublié de préciser mais on venait de traverser l'actuel spot de diamants de la Namibie. Et non, on n'en a pas trouvé ;) Après cela, on retrouve l'asphalte, pour une loooongue, très longue route toute droite vers le nord. On coupe la monotonie de cette route avec un déjeuner : un barbecue sur une autre "aire d'autoroute", excellent.

Dernière portion de route avant d'arriver à destination : le Klein Aus Vista, où on dormira cette fois dans le lodge directement. On dépose les affaires dans les chambres et on repart rapidement pour une petite rando histoire de profiter des derniers rayons du soleil. Le lodge possède un domaine encore une fois immense, il y a de nombreux chemins de rando et de VTT. On opte pour une courte rando avec un point de vue pour maximiser la balade.

On se promène sur des chemins sableux/rocailleux, dans un paysage de roches avec un dégradé d'orange. Encore une fois c'est bien sec, seuls quelques arbres arrivent à pousser dans ce coin. La balade est bien agréable en tout cas, ça monte tranquillement.

A un moment on bifurque vers le point de vue. Un peu galère de suivre le chemin sur cette partie, on perd un moment les indications mais une fois retrouvées il n'y a plus qu'à grimper. On monte, on monte, on croit souvent être arrivés mais le chemin continue toujours. Quand soudain, un panneau indique le point de vue juste derrière, dernière escalade de rochers et on y est. Wahou. Ah oui, point de vue de folie. En fait le paysage rocailleux montagneux dans lequel on marche depuis 30min change du tout au tout. Les montagnes s'arrêtent, et laissent place de façon abrupte à une immense plaine vide, sans végétation. C'est magnifique.

On reste la haut un bon moment, mais on n'attend pas le coucher de soleil car on doit encore revenir au point de départ en finissant la boucle de la rando. On retrouve donc le chemin, et retrouvons ce décor de roches orangées, sous forme de collines/montagnes. Dire que juste derrière nous il y a une plaine vide, on ne l'aurait jamais imaginé. On croise des oryx sur le chemin du retour, pas vraiment effrayés par notre présence.

Le soir, on profite de la salle principale du lodge pour un bon diner, mais surtout de la douche chaude et de la chambre confortable qui nous permet de rattraper la nuit mouvementée de la veille.

 

Vendredi 31 juillet - A travers le désert de Namib

Petit déjeuner à la guest après une nuit bien confortable, on se remet ensuite en route, avec une première étape dans une station service (la station service ?) du centre, pour faire le plein, mais aussi renflouer nos réserves de nourriture. On découvre avec surprise qu'il y a de tout là dedans, et on repart avec tout ce qu'on cherchait. Que des pistes au programme aujourd'hui, mais pas n'importe lesquelles, supposément les plus jolies du pays. Effectivement c'est plutôt très joli, on commence par dépasser des montagnes plates sur lesquelles sont restés accrochés les grappes de rosée et de brume matinales.

Ensuite, la base du paysage reste la même : on est dans une plaine, avec au loin de chaque côté des hauteurs. Mais c'est très changeant, les plaines sont plus ou moins sèches, les montagnes au fond changent de couleur, passant de neige à ocre, voire même orange lorsque celles-ci se transforment en dunes.

Effectivement, cette piste est très belle, et plutôt agréable à suivre, on roule assez vite au final. Notre moyenne est entamée non pas par des trous ou bosses sur la chaussée nous forçant à ralentir, mais plutôt par les nombreuses (très nombreuses) pauses qu'on a faites sur cette route, pour prendre des photos des paysages alentours, ou tout simplement nous dégourdir les jambes.

Pour la pause déjeuner, on s'arrête en plein milieu de la réserve naturelle du Namib Rand qu'on a le plaisir de traverser. On croise plein d'oryx en liberté, les paysages sont fabuleux. Au menu, du pâté Henaf pour commencer (une pensée pour Ploz), puis des sandwichs préparés en direct. On voulait une place à l'ombre d'un arbre mais pas de bol, le seul dispo était déjà pris ! On profitera donc du soleil qui nous réchauffe agréablement, en plein milieu d'une zone semi-désertique immense.

Au moment de reprendre la route, on jette un dernier regard alentour, on voit quelques oryx traverser la route non loin devant, alors on prend notre temps. Un autre groupe d'oryx suit plus loin, mais on va passer avant. Quand soudain, Yohan réalise que non, ce ne sont pas des oryx. Ce sont... des zèbres ! Stop, on patientera jusqu'à ce qu'ils approchent, avançant très lentement par moments pour ne pas les effrayer mais nous rapprocher un peu. Plusieurs adultes, quelques petits, de les voir passer en toute liberté devant nous c'est magique.

On quitte la réserve naturelle en cherchant partout des girafes après avoir vu un panneau "attention, girafes", mais sans succès. Il faut dire qu'on avait croisé les zèbres juste au niveau d'un panneau "attention zèbres" ! On rejoint ensuite Sesriem et son camping après avoir traversé des paysages encore une fois imposants.

On paye nos permis pour 2 jours, puis on prend la direction du canyon de Sesriem. La route s'arrête juste à côté, on commence par le longer depuis la surface. Il est tres sinueux, avec plusieurs branches et étendu, mais on n'ira pas jusqu'au bout. On préfère y descendre.

Une fois en bas, belle surprise, il n'y a plus de vent et l'air est très agréable. On descend en suivant les courbes et virages du canyon, canyon qui est complètement à sec en cette période de l'année. A certains endroits il a été aménagé pour faciliter le passage de touristes, sinon la balade s'arrêterait très vite. Le canyon continue d'évoluer, on voit d'énormes blocs de roches qui sont tombées, et en regardant les hauteurs du canyon, d'autres blocs sont proches de la chute également, ça me stresse un peu de passer en dessous...

On prend un des embranchements du canyon, plus étroit et sinueux. Toujours aussi flippant avec ces murs de part et d'autre en haut desquels les roches semblent prêtes à tomber. On atteint la fin de cette branche, avec un éboulement. On passe à travers, et de l'autre côté, surprise! il y a de l'eau. Une mare qui ne donne pas vraiment envie de plonger dedans...

Une fois sortis du canyon on reprend vite la voiture, plus beaucoup de temps pour profiter du soleil avant la nuit. Direction la dune Elim, juste à l'entrée du parc de Sossusvlei. Ah oui, j'avais oublié de préciser mais on est juste en bordure du désert de Namib, avec sa mer de dunes rouge-orangées. On monte donc à l'assaut de cette dune.

La montée est rude, le sable est très fin, s'écoule sous nos pieds et s'infiltre partout, jusque dans nos chaussures. Une fois en haut, la vue sur la plaine est bien jolie, les couleurs de fin de journée sont éclatantes. Malheureusement, on n'a pas de vue sur la mer de dunes, il faudrait monter plus haut sur la dune suivante.

Je m'y attelle, et monte, de dunes en dunes, mais à chaque fois derrière il y a une montée supplémentaire. Je monte encore, et encore, et encore, mais c'est sans fin. Je dois rebrousser chemin car la nuit tombe mais surtout on a une heure limite pour visiter le parc et il faut qu'on ait passé les barrières avant. Demi-tour donc, tant pis, on verra demain.

La descente est bien plus facile que la montée, on arrive en bas très rapidement. Pas trop vite non plus, on s'amuse à sauter du haut des dunes, à faire la course, à jouer au cosmonaute en faisant des pas de géants au ralenti. C'est très amusant une dune en fait !

De retour au camping, on appréciera la douche chaude, puis préparation du campement avant d'aller diner et jouer aux cartes dans la salle principale. Diner décevant d'ailleurs, comme on a 2 nuits dans ce camping, demain on se fera notre propre popote. Au lit donc ! Le hic, c'est que le vent s'est levé petit à petit depuis le coucher du soleil, et il est devenu tempête quand on va se coucher. La nuit va être longue, pas facile de trouver le sommeil quand on a l'impression que la voiture va s'envoler et que la toile de tente claque à tout va.

 

Samedi 1er août - Sossusvlei

La nuit fut effectivement très courte et pas du tout reposante. Le réveil à 4h50 à presque été un soulagement. Le vent ne s'est pas calmé pendant la nuit et souffle encore fort au réveil. On range le campement, et on saute en voiture, pour être dans le parc au moment du lever du soleil. Il ne fait pas vraiment sombre quand on décolle, car la lune pleine éclaire bien la nuit. Mais petit à petit le soleil apparaît au loin derrière nous et les couleurs se dévoilent, c'est beau.

On pourrait monter sur une dune pour voir les ombres disparaître des collines de sable et apprécier les couleurs devenir de plus en plus vives, mais il y a trop de vent, et la nuit qu'on vient de passer ne nous a pas rendus très vaillants de bon matin. On opte pour la deuxième option : aller tout au bout du parc, en direction des vlei, des salars au cœur des dunes. La route est agréable, goudronnée jusqu'au bout. Jusqu'au bout ? Non, les 4 derniers kilomètres sont laissés au naturel, donc en sable ! On passe alors en mode 4x4, et Yohan se concentre. Go ! Le mot d'ordre : ne pas s'arrêter avant d'arriver au bout, sinon on reste coincés. Le vent est toujours violent, le sable est soulevé en permanence et se déplace. On avance tranquillement, sans à coup, et plutôt sans problème jusqu'à ce qu'on tourne et qu'on se retrouve avec le vent de dos. Et là, horreur ! on ne voit plus à 5m. Et il ne faut surtout pas s'arrêter ! On finit par arriver au parking final, bien contents de pouvoir enfin souffler.

Nous voilà donc à Sossusvlei, le premier et plus important des vlei du coin. La luminosité n'est pas encore très forte, le vent souffle toujours et entraîne un "nuage" de sable bad. Bref, on n'est pas méga emballés par ce vlei. Certes il y a des arbres morts et des plaques de sols salés, mais c'est plutôt morne (normal me direz vous). On avait prévu de pique niquer ici, en prenant notre temps, mais finalement ça sera rapide : debout abrités derrière le 4x4 et sans possibilité de faire du thé à cause du vent.

Une fois requinqués, on prend la direction du dead vlei, situé à quelques kilomètres de là. A notre arrivée il n'y avait que 2 voitures de garées, après le petit déjeuner elles sont presque une dizaine, et les jeeps des rangers ont commencé à faire des allers-retours pour ceux qui n'ont pas de 4x4 et ne souhaitent pas faire la route à pied. On suit le panneau indiquant le vlei voisin, et commençons par monter à l'assaut d'une dune. Le vent est cinglant et fait voler le sable autour de nous. On grimpe, petit à petit car de nombreuses pauses sont nécessaires, autant pour se reposer que pour résister aux rafales qui se font de plus en plus fortes plus on monte. On finit par apercevoir le vlei en contrebas, et c'est là qu'on préfère descendre de la dune plutôt que de continuer sur la crête pour l'atteindre par derrière. Le vent est vraiment trop violent.

Le vlei est un peu protégé du vent par la dune, ce qui rend plus agréable la marche au travers. Le sable ne vole plus dans tous les sens, le soleil est plus haut dans le ciel, on apprécie enfin le vlei à sa juste valeur. Contrairement au voisin, il est tout plat, son sol est clair et craquelé sur toute sa surface et de nombreux arbres complètement morts y sont disséminés partout. On profite du lieu un bon moment, ne serait-ce que parce que ça fait du bien de ne plus sentir de vent. Et puis aussi car le cadre est très photogénique.

On revient sur nos pas, cette fois sans passer par la case dune, surtout que la gravir par cette face serait bien trop compliqué. Avant de rejoindre le parking on bifurque vers un vlei qu'on avait aperçu depuis le sommet de la dune. Il est en fait un peu plus loin que ce qu'on avait pensé, et arrivés sur place on s'installe au pied d'un arbre bien vivant pour profiter de son ombre et piquer un roupillon bien mérité.

On retrouve notre bolide, d'attaque pour parcourir de nouveau les 4 kilomètres dans le sable. Cette fois c'est Sylvain qui s'y colle. On croisera plusieurs véhicules ensablés, certains à moins de 100m du départ ! On s'en sort nickel, et par chance on trouve un coin à l'ombre sur le parking des 2x4, parfait pour s'installer pour un déjeuner, surtout que le vent s'est calmé. On se fait un petit festin, avec viande de springbok séchée et sardines en entrée, un parfait mélange de culture namibienne et bretonne.

Après cette pause, on est de nouveau aptes pour marcher à la recherche du hidden vlei. On suit le panneau initial, et après, on se débrouille. Un groupe de 3 autres touristes le cherche aussi, un peu devant nous. Et pas d'autres gens en vue, ça change des autres vleis. On avance, cap sur une dune, qu'on gravit. Mais rien derrière. Où aller, à droite, gauche, tout droit ?

Le groupe de touristes part sur la droite, on choisit la gauche. On avance à travers de grandes étendues de sable, heureusement qu'un vent léger continue de souffler car le soleil tape fort. On atteint une sorte de mini salar, tout craquelé et raviné mais ça nous semble un peu faible pour être le hidden vlei. Et là, on voit un piquet planté dans le sable. Et un autre plus loin. Ils indiqueraient le chemin ? On décide de les suivre.

On avance, piquet par piquet, mais ils semblent ne jamais s'arrêter. Où est ce vlei ? Tiphaine décide de faire une pause, Sylvain oblique pour monter sur une dune du côté droit, Yohan et moi continuons à suivre les piquets. Une fois au sommet, Sylvain nous annonce qu'il ne voit rien derrière, c'est tout plat, ça doit être encore super loin. Il rejoint Tiphaine et ils décident de rebrousser chemin. Quant à moi, je continue à suivre les piquets (têtue comme une mule) et Yohan reste à m'attendre.

Un piquet après l'autre j'avance, plus vite et toujours, mais où est ce vlei ? Il porte bien son nom en tout cas. Quand tout à coup, la pente que je gravis s'arrête, et derrière, en contrebas bien profond, le salar. Impossible de le voir de loin, il est beaucoup trop encaissé. D'un style encore différent de ceux du matin, il a moins d'arbres morts, mais son sol est d'un blanc étincelant.

J'hésite à y descendre, mais l'idée de devoir remonter sur la dune ensuite m'en empêche, et je ne veux pas inquiéter les autres qui m'attendent. Je fais donc demi-tour, et repars à suivre les piquets, sous une chaleur qui devient de plus en plus lourde. Même si on est seuls dans cette partie du désert, il y a beaucoup de vie : des scarabées de plusieurs sortes, des fourmis balèses (des termites ?), des lézards, des oryx. Je retrouve Yohan et on repart en direction du parking. Les derniers kilomètres seront durs, je suis épuisée par cette marche sous le soleil, mais on arrive à bon port, en remarquant arrivés au parking que des piquets y sont déjà plantés... Je crois que personne ne les voit !

Après cette marche, on décide de s'octroyer une longue pause, à l'ombre des arbres. Entre le soleil qui cogne, le vent qui a projeté du sable partout, jusque dans nos yeux, les journées de voiture, on a besoin d'un break. Et ce break nous fait un bien fou, on resterait bien plus longtemps mais les journées se terminent vite, il faut penser à repartir. On retrouve la route goudronnée pour rejoindre la dune 45, ainsi nommée car située à 45km de Sesriem. Tiphaine préfère rester en bas, mais le reste de la troupe se motive pour grimper au sommet. Un pied devant l'autre, on grimpe.

En fait les garçons comptaient s'arrêter bien avant le sommet, mais une fois qu'on commence à monter, et qu'on voit le sommet qui se rapproche, on se dit que c'est dommage de s'arrêter en si bon chemin. Et puis zut, on est au milieu d'un désert de dunes, il faut bien monter au sommet de l'une d'elles ! Enfin on y arrive, la vue est superbe.

On pourrait continuer sur la crête, pour monter encore plus loin et plus haut, mais ça nous suffit, la vue avec le soleil qui se prépare à se coucher est déjà très belle, et on en a plein les pattes. Arrive la partie la plus drôle de l'escalade d'une dune : la descente ! Et vu comme on est montés, cette descente sera très longue, très très longue même, on en profite un maximum.

On retrouve ensuite la voiture, pour un retour vers le camping, et rebelote comme la veille : montage du camp, douches, jeux de cartes et diner. Mais cette fois, diner sur le campement, avec un barbecue de brochettes, bien meilleur que la veille au soir. Et cerise sur le gâteau, le vent est tombé, calme plat sur le camping, on va pouvoir faire une vraie nuit.

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 18:25

Lundi 27 juillet - Windhoek

Atterrissage à 14h20 pour Yohan et moi, mais pas pour Sylvain et Tiphaine qui ont raté leur correspondance pour cause de gros retard au départ de Paris. En fait au moment où on pose les pieds sur le sol namibien, on ne sait même pas où ils sont ! Et aucun moyen de savoir quand ils arriveront, on ne capte pas de signal téléphone et on n'a pas accès à un réseau wifi. Pas grave, on part du principe qu'ils arriveront avec l'un des vols de fin de journée, et en attendant, on fait en sorte d'avoir tout prêt pour leur arrivée.

Direction l'agence de location de voiture, à l'aide de notre future véhicule/logement pour ces 2 prochaines semaines. Et oui, il y a 2 tentes sur le toit pour nous permettre de camper où on veut ! En fait on ne va pas camper n'importe où non plus, mais sur des emplacements dédiés dans des campings déjà réservés. Sur la route on croise des babouins ! On retrouve sur place le gérant de l'agence de voyage, et entre ses explications et celles du fonctionnement du 4x4 (et oui, en plus c'est un 4x4 !), nous voilà parés. Ne reste qu'à récupérer nos compagnons de voyage... Grâce à Éric (le directeur de Namikala), on réussit à joindre Sylvain qui annonce qu'ils prendront le dernier vol finalement. Nickel, cela nous laisse le temps d'aller poser nos affaires au bed & breakfast prévu pour ce soir, puis de faire quelques courses et direction l'aéroport où on retrouve bien Sylvain et Tiphaine, mais sans leurs bagages !

On verra ça demain, en attendant il est temps de se reposer après cette journée de transport et toutes ces péripéties. La villa Moringa où obligé est superbe, les chambres tout comme les espaces communs (en fait une vraie maison) sont très confortables et très joliment décorés.

 

Mardi 28 juillet - Désert du Kalahari

Réveil matinal pour profiter au plus tôt du petit déjeuner (excellent) puis retourner chez unlimited car hire pour ajouter Sylvain comme conducteur. Ensuite, nous voilà vraiment partis, toujours sans bagages, mais on a mis Éric sur le coup, il s'occupe de tout. Et comme ça ne sert à rien de s'inquiéter, on démarre, direction le sud ! A peine sortis de la ville, on ne croise plus rien, ni bâtiments, ni gens, juste la campagne du coin : en gros la savane. Tout est tres sec, mais il y a quand même des arbres et arbustes qui survivent, au milieu des touffes d'herbes complètement jaunies.

On quitte bientôt la route nationale goudronnée pour suivre des route secondaires, sous forme de pistes en terre. Ca y est, cette fois ça sent les vacances et l'aventure ;). De part et d'autre des routes, il y a en permanence des clôtures délimitant des parcelles immenses, et vides. Je me demande qui sont les propriétaires terriens de ces blocs. On s'arrête en chemin près d'un arbre dans lequel des oiseaux "sociaux" (je n'ai pas leur nom exact) se sont installés. Des immenses nids collectifs presque plus grands que l'arbre lui même y sont accrochés, dans lesquels des centaines d'oiseaux nichent.

On fait une autre pause un peu plus loin, car on se met à longer le lit d'une rivière, asséchée en cette période. Mais en saison des pluies, elle doit être monumentale ! Sa largeur est impressionnante. Autour de nous, toujours les mêmes paysages asséchés, avec de temps en temps des dunes de sable rouge/orangé, on se rapproche de plus en plus du désert du Kalahari.

Plus tard, après avoir bifurqué vers une piste secondaire, on longe toujours la rivière complètement à sec, et au détour d'un virage, qu'est ce qu'on aperçoit ? Un zèbre qui galope ! Vite vite il faut s'arrêter ! En fait ce sont 2 zèbres qui galopent comme des fous, et dans cette même parcelle (immense, on n'en voit le bout nulle part), se trouvent également des oryx et des antilopes. Magique. On en croisera par la suite beaucoup, parfois en troupeaux, mais à chaque fois ils s'enfuient lorsqu'on sort de voiture pour s'approcher.

On rejoint ensuite le domaine de Bagatelle, où on a un emplacement de camping pour la nuit. Top l'emplacement, avec des sanitaires signés d'un hôtel, un arbre pour faire de l'ombre et un barbecue pour se faire à manger. Il n'y a plus qu'à se mettre au travail : installer notre matériel de camping (table et chaises), chercher du bois mort et lancer le BBQ. C'est un vrai boulot de couper du bois ! On trouve un arbuste entier mort, qu'il ne reste qu'à découper, mais ça nous prend un certain temps, surtout pour la partie du tronc. Le barbecue est lancé, on prépare la salade pendant que les brochette de poulet cuisent, et on déguste en entrée des sardines à l'huile sur du pain : merci Mammick pour les boites de conserve ! Un petit goût de la Bretagne en plein milieu de l'Afrique ;) On finit finalement la cuisson des brochettes à la poêle sur le réchaud, car il faut qu'à 15h on soit revenus à l'accueil et on est à la bourre. Mais ça reste délicieux ce premier pique nique.

De retour à l'accueil à 15h10, à peine le temps de garer le 4x4 et de sauter dans une jeep ouverte qui s'apprêtait à partir avec d'autres touristes du domaine. Juste à temps ! C'est parti pour 2h de ballade en jeep, à travers le domaine de Bagatelle. Immense ce domaine, on n'en aura jamais vu les limites. On en prend plein les yeux, beaucoup d'animaux vivent sur ces terres (terres par ailleurs magnifiques) : des antilopes, des oryx, des autruches, des gounous et d'autres animaux dont je ne suis pas trop sure du nom...

Les pauses photos sont multiples, à chaque fois on joue au chat et à la souris avec les animaux qui ont tendance à s'enfuir à l'approche du véhicule. Mais on arrive souvent à les prendre en photo, pour notre plus grand plaisir. Le guide aura guetté pendant les 2h de safari pour trouver où se cachaient les girafes, mais manque de chance on ne les aura jamais trouvées.

La 4x4 traverse plein de paysages différents, on traverse la rivière asséchée, on escalade des dunes de sable rouge, on traverse des savanes sans fin. Et tout est beau !

De retour à l'accueil du domaine, on se dirige vers l'enclos des guépards. C'est l'heure du diner ! On est accueillis par 3 guépards magnifiques, qui se prélassent au soleil et se déplacent langoureusement vers les 4x4. On part plus loin rejoindre le lieu du diner, on descend tous de voiture et notre guide attend, 3 énormes bouts de viande dans la main. L'attente est courte mais intense, quand d'un coup, on voit apparaître les 3 guépards, courant à toute vitesse droit sur nous. Le guide leur jette les morceaux de viande, qu'ils attrapent au vol et on peut ensuite les approcher pendant qu'ils nettoient les os jusqu'à ce qu'il n'en reste rien.

Dernière partie de la sortie, on repart en 4x4, direction une autre partie du domaine. On se retrouve en hauteur sur l'une des dunes rouges, juste à temps pour le coucher de soleil. Et pour finir cette journée au top, on a droit à l'apéro en haut de cette dune, avec au menu de la viande de springbok séchée, miam !

On retourne ensuite au bâtiment principal du domaine, pour profiter du feu de bois, continuer l'apéro puis diner. Un bon steak d'oryx cuit au feu de bois nous attend, re-miam ! Et la bonne nouvelle de la fin de soirée : les sacs de Sylvain et Tiphaine ont été retrouvés et seront déposés le lendemain à notre prochain point de chute. Ensuite, il ne nous reste plus qu'à rejoindre notre campement, et nous installer pour la nuit. Heureusement pour nous, il ne fait pas trop froid et la lune est presque pleine et nous éclaire bien.

 

Mercredi 29 juillet - Fish Canyon River

Réveil matinal, avec des animaux sauvages qui broutent non loin du campement, c'est plutôt agréable. Une fois affrontée la fraîcheur matinale, on se met en action : vaisselle, petit déjeuner, rangement, pliage des tentes, toilette et on est repartis.

On continue sur la même route que la veille, en sachant maintenant que les parcelles que nous croisons sont celles du domaine de Bagatelle. Immense. Les paysages sont sensiblement les mêmes pendant une grande partie de la journée : de longues plaines avec une végétation éparse et dans le lointain des montagnes plates, étrangement creusées comme si une rivière les avait sculptées.

On longe une grande partie de la route une voie de chemin de fer. On ne croisera aucun train pendant la journée, mais on l'a traversera de nombreuses fois, en faisant bien attention car pas de barrières automatiques of course. On ne croise pas de train, mais en fait on ne croise pas non plus énormément de véhicules sur la route. Pour les kilomètres parcourus ça fait bizarre.

Pour la pause déjeuner on trouve une "aire d'autoroute", sur laquelle on dévore une salade rapidement préparée, mais aussi et surtout du pâté Henaf en entrée, encore merci Mammick ! Pas le temps de faire plus, on avait prévu un barbecue de viande mais ça sera pour plus tard, on a un objectif à atteindre avant le coucher du soleil.

On reprend donc la route rapidement, et quittons ensuite la route goudronnée pour retrouver une piste bien plus dépaysante et sympa à suivre. Et pour la première fois du voyage, on croise... de l'eau ! Un barrage immense la retient, j'imagine depuis la saison des pluies. On quitte alors la route pour un petit détour, on veut voir ce barrage de l'autre côté. Au bout de la route (cul de sac), on tombe bien sur le lac, mais on ne voit pas le barrage de là. On aurait pu monter sur des collines proches, mais le manque de temps nous en empêche et on repart sur la piste initiale.

Les paysages sont de plus en plus secs et rocailleux, mais on croise toujours les mêmes animaux, à savoir majoritairement des oryx, des springboks et des autruches. On avance, dépasse le campement du soir sans s'arrêter, car la nuit approche vite et on n'est pas encore arrivé au but. La nuit tombe entre 17h30 et 18h, il faut qu'on continue encore un peu.

Mais qu'y a-t-il au bout de cette route ? Pourquoi doit-on y arriver avant la tombée de la nuit ? On veut atteindre le fish canyon river : un canyon gigantesque creusé dans la roche. On l'atteint finalement vers 16h15, pile dans les temps pour en profiter avec la lumière orangée du soir. Voiture garée, on sort vite et arrivés au point de vue, la claque. C'est magistral. Le canyon est vraiment impressionnant.

On se rend ensuite à un autre point de vue, en voiture car pas le temps de se balader, mais ça n'enlève rien à la beauté du lieu. Ici est en fait le point de départ d'une rando de 5 jour et 85km dans le fond du canyon, ça doit être top, mais on n'a pas le temps (et certains ne sont pas très chauds pour une rando sur plusieurs jours, non, je ne citerai pas de noms). On reste là à profiter de la vue et prendre environ une centaine de photos. Vous n'en aurez qu'un aperçu ;)

De retour vers le lodge qui nous accueillera pour la nuit, le canyon road house. On croisera encore pas mal d'animaux, avec la crainte qu'ils se jettent devant nos phares, mais finalement pas de problème à signaler. On sera de nouveau sur un emplacement de camping, mais contrairement à la veille ça caille sévère alors on préfère passer une bonne partie de la soirée dans la salle principale. On a récupéré les sacs perdus, donc l'humeur est bonne ! Au programme des parties de trou du'c, des brochettes d'oryx et de springboks, des courges farcies. Il nous faudra bien ça pour affronter le froid dehors, le montage des tentes et la nuit qui suit auront été une épreuve...

  

  

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