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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 09:41

10 jours de vacances. Quelle destination choisir? Une qui demande du temps de transport (sinon, autant y aller sur un séjour plus court), mais qui requiert aussi de passer du temps sur place (sinon, risque de frustration). On hésite. Qui on ? Alix, qui obtient ces 10 jours grâce aux célébrations de la fin du Ramadan qui sont fériées en Indonésie, et moi, qui suis en vacances (ou plutôt au chômage) pour une durée indéterminée. Sumatra avait été retenue, avec de la jungle, des lacs, des singes, du bus, et finalement on change complètement d’avis et partons pour Sulawesi vers les îles Togean plus exactement. Oubliés la jungle, les lacs, les singes et le bus, et place à la plage, les îles, les poissons et le bateau !

Étape 1 : atteindre les Togean

Parce que les Togean, ça se mérite. On commence ce périple par une nuit à Manado, avec dîner au bord de la mer suivi d’un karaoké. Karaoké qui nous a fait bien plaisir puisque pendant le ramadan, ils sont fermés à Balikpapan, et comme avant ce mois de jeûne on avait un rythme plutôt soutenu de karaokéage (je sais ça n’existe pas), une heure grappillée pendant des vacances, c’est toujours ça de pris. Pour ceux qui se demandent alors comment il se fait que ce lieu soit ouvert à Mando sachent qu’il s’agit d’une ville à majorité chrétienne. Ensuite au dodo, une longue journée nous attend le lendemain…


Pourquoi longue ? Parce qu’il faut rejoindre la cote sud de la pointe nord de Sulawesi (tout le monde suit ? jetez un œil à la carte plus haut pour tout comprendre) avant de prendre un bateau vers les îles. Et pour ça, il faut d’abord rejoindre Gorontalo. On se retrouve dans un Toyota Kijang (LE monospace des Indos), à 7 passagers sans oublier le chauffeur. Et les bagages. De 7 passagers (sans oublier le chauffeur). Et tout ça sans même les accrocher sur le toit ! Pour tout faire rentrer, ils installent nos sacs à dos sous les sièges du coffre à la place de la roue de secours (elle est où celle là d’ailleurs ??), ce qui fait que nos sièges ne sont pas clipsés au sol et tiennent contre le reste des bagages dans le coffre. On se retrouve toutes les deux sur les sièges du fond, avec un autre passager, tous serrés, pas moyen d’étendre nos jambes, ni de poser nos têtes puisqu’il n’y a pas d’appuie-têtes non plus. Assez parlé de la voiture, qu’en est il de la route ? Sinueuse, limite montagneuse, faut pas être sujet au mal des transports je dirais. Mais on s’en sort, nos compagnons de voyage sont très calmes, pas bavards du tout, fumeurs mais pas trop. On est quand même contentes d’arriver, après…….. 10h de route ! Et oui, tout ça pendant 10h.

A Gorontalo, on dine dans une gargote bien bruyante et ensuite on retrouve le groupe avec qui on se dirige vers les îles : deux Hollandaises, deux Suisses Français et un Japonais qu’on récupère à l’aéroport. On s’extasie devant le spectacle de Gorontalo by night : pour fêter la fin du ramadan qui approche, toute la ville est éclairée par des centaines de milliers de bougies… Mais ce n’est pas fini, on a encore 3h de route pour rejoindre Marisa où on va passer la nuit. Le lendemain, prise de tête avec l’hôtel qui pratique des prix aberrants, et direction la mer où on monte dans deux speedboats. Plus que 3h de traversée et on y est. 3h éprouvantes, pas de protection pour nous protéger des vagues qui tapent contre la coque, on s’en prend plein la tête, impossible d’ouvrir les yeux et on caille…


Mais à l’arrivée, tout ce voyage qui dure depuis 36h est oublié. On vient de débarquer au paradis.

Étape 2 : Welcome to my paradise

Si je vous raconte notre séjour là-bas en détails, vous n’atteindrez pas la fin de cet article, alors je vais vous la jouer en vrac. Déjà où sommes-nous ? Sur l’île de Kadidiri, au resort Balck Marlin. Des petits bungalows qui donnent directement sur le sable avec la mer à 10 mètres en face. Quand je dis resort, n’ayez pas en tête un lieu de tourisme du style club med, géant, tout beau, tout propre et tout classe. Non, non, on a des chambres très simples (mais propres), avec un ventilateur au plafond. Ventilateur qui n’est pas très utile d’ailleurs, puisque l’électricité ne fonctionne que de 18 à 23h… mais on s’en passe aisément. Alix aurait aimé qu’il y en ait un peu plus, elle a du bosser certains soirs pour finir son rapport de stage… qu’elle a finit en temps et en heure, et en plus elle a géré sa soutenance le lundi de retour de nos vacances ! Chapeau miss !


La journée, que fait-on ? On suit nos envies ! Un jour on décide de se faire des sessions snorkelling autour du resort, grande idée : une fois sorties de la barrière de corail, ce sont des fonds sans fin qui ne demandent qu’à être survolés. Le lendemain, pour changer on se fait une plongée le matin et l’après-midi on repart avec le bateau des plongeurs mais cette fois juste pour snorkeller dans le coin. Toujours magnifique. Et entre tout ça, on parfait notre bronzage sur les transats devant le resort, on bouquine, on papote…



Les repas sont pris en commun avec tous les gens qui séjournent sur place, ce qui donne lieu à plein de rencontres, le turnover est régulier. Plein de nationalités différentes, mais une envie de discuter commune à tout le monde. C’est dingue le nombre de gens qui traversent Sulawesi du nord au sud ou du sud au nord, on faisait un peu office d’extraterrestre à ne venir que pour les Togean… On n’aura mangé que du poisson grillé, du riz blanc et des légumes pendant une semaine, et même si c’était excellent je peux vous dire que la pizza prise à Balikpapan au retour m’a bien fait plaisir !


On voulait au départ se déplacer sur plusieurs îles, et finalement on est restées tout du long sur Kadidiri. Ah si on a fait uen excursion d’une journée sur Una-Una, avec deux plongées autour de cette île et une pause déjeuner sur terre. En fait c’était l’île principale des Togean jusqu'à peu et l’éruption du volcan situé au centre. Ensuite, les gens ont déménagé vers Wakai. Là-bas, on se ballade sur la plage, on rencontre des groupes d’enfants qui jouent. L’un d’eux grimpe en haut d’un cocotier et nous descend deux magnifiques noix qu’on savoure ensuite. Un dive master du resort s’y essaie aussi ensuite, il réussit bien à y grimper mais ne parvient pas à descendre une noix. Comme quoi, c’est tout une technique…




Et pour varier les plaisirs, un jour on a pris le kayak de mer du resort et on s’est fait un trip un après-midi pour longer Kadidiri et rejoindre un groupement d’îles plus loin. Manque de bol pour nous, on se rend compte une fois atteintes qu’il n’est pas possible d’accoster, il n’y a pas de plage ! On trouve finalement un tout petit bout de plage où poser le kayak et on part en snorkelling autour de l’île. Pas fou mais sympa.



Et nos soirées alors ? Pas de village, rien en fait sur l’île mis à part la trentaine de bungalows que comptent les trois resorts de la plage. Mais on ne s’ennuie pas pour autant ! Il y a toujours du monde, on papote, certains jouent aux cartes, au billard, et surtout… on chante ! Guitare jouée par les résidents ou les gens du staff (mention spéciale à Abu et Lani qui sont impressionnants), et pour les cœurs, tout le monde est bienvenue. Je me suis bien fait plaisir avec tout mon répertoire indo ! Un soir, panne d’électricité. Qu’à cela ne tienne, un feu sur la plage et c’est parti ! Jonglages enflammés, encore et toujours de la guitare, un peu d’arak pour réchauffer les gosiers et on est partis jusqu’à tard dans la nuit.


Sauf que tout ceci a une fin, il a bien fallu dire au revoir à ce lieu et ses habitants… et nous préparer au retour !

Étape 3 : Back to Manado

On est repartis pour le calvaire du trajet… 3h de speedboat, 3h de voiture pour rejoindre Gorontalo. Entre temps, on aura été invité à boire le thé chez le capitaine du bateau, on a fait sensation, environ vingt gamins nous ont suivis jusque dans son salon ! Cette fois, on fait route avec notre Japonais (le même qu’à l’aller. Un fou de plongée et surtout de photo sous-marine. Il plongeait entre trois et quatre fois par jour…) et un couple de Suisses-Allemands. Ceux-ci vont nous accompagner jusqu’à Manado puisqu’on se retrouve à partager la voiture pour les 10h de route du lendemain. On aura la mauvaise surprise d’un arrêt d’une heure dans un garage pour ficer les freins avant le départ. Mais ensuite, on trace jusqu’à destination. J’ai moins apprécié ce retour, peut-être car cette fois, il n’y avait pas la récompense des vacances à la fin. Mais à Manado, on se fait un bon resto suivi de deux heures de karaoké ! Au programme, que des chansons indos !

Infos pratiques :

-          Trajet Manado-Gorontalo. Possibilité de le faire en avion avec Expressair (http://www.expressair.biz/home.php) ou Trigana Air (http://www.trigana-air.com/html/module.php). Pour l’ option voiture, on a utilisé CV Garuda Permai (0062 431 864673 oui 0062 431 846243 pour le bureau à Manado et 0062 435 831440 pour celui de Gorontalo). Ils viennent vous chercher et vous déposer où vous voulez et les prix varient de 150,000Rp pour la place à coté du conducteur à 100,000Rp pour les places du fond.

-          Nuit à Manado au Wisata Hotel, jl Sam Ratulangi no7. À 10 minutes à pied du megamall et pour la modique somme de 200,000Rp la chambre double climatisée avec petit déjeuner.

-          Nuit à Gorontalo au Melati. Staff super sympa et très compétent, toujours prêts à rendre service pour les besoins de transport. Moins de 200,000Rp la nuit pour deux.

-          Séjour au Black Marlin : 160,000Rp par personne, logement et nourriture comprise. http://www.blackmarlindiving.com/

-          Pour le transport Gorontalo-Kadidiri en charter boat, contactez le Melati hotel ou le Black Marlin, ils pourront vous aider. Sinon, il y a aussi des bateaux publics, et de la même façon, mieux vauit appeler, ils ont beaucoup plus d’infos que le Lonely Planet… C'est en gros 2,5millions de roupies pour un bateau de 5 personnes, mais si vous êtes plus nombreux, vous pouvez obtenir deux bateaux le tout pour 3millions! Rajoutez ensuite le trajet en voiture, environ 400,000 pour un minibus.

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